Un migrant « mineur isolé » a été arrêté à Nantes le 14 mars. Il est suspecté d’avoir étranglé, volé et violé une jeune fille de 20 ans sur l’Île de Nantes le weekend dernier.
Nantes : violences et apathie
Nantes, capitale du film d’horreur ? La question, posée sur le ton de la plaisanterie, n’est pourtant pas totalement délirante au regard de l’actualité de ces derniers mois dans la Cité des ducs de Bretagne. Les faits divers, toujours plus violents, se succèdent à une vitesse folle sans que rien (ni personne) ne vienne endiguer cette spirale.
Dernière histoire en date, et pas la moins sordide : le cauchemar vécu par une fille de 20 ans dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 mars sur l’Île de Nantes. Tandis qu’elle effectuait un aller-retour à pieds entre le domicile de son ami et le sien pour y chercher quelques affaires, elle a été abordée vers 3 h par un homme boulevard Babin-Chevaye.
Volée, étranglée, violée !
Celui-ci commence tout d’abord par lui demander de l’argent avant de rapidement se montrer menaçant. Intimidée, la victime lui tend sa carte bancaire mais l’homme la gifle avant de l’étrangler. Mais cette débauche de violence ne semble absolument pas rassasier celui qui va alors se comporter comme une bête féroce et inhumaine : après avoir sorti un couteau, il menace la jeune femme désemparée et la force à des attouchements sexuels. Avant de la violer !
Totalement traumatisée, la victime préviendra son ami. Lequel appellera ensuite la police. Deux témoins présents sur place ont par ailleurs appelés les secours sans toutefois attendre l’arrivée des policiers. Ils sont invités à se manifester auprès des enquêteurs afin de recueillir davantage d’informations.
Le migrant « mineur isolé » reconnu par sa victime
Après quelques jours d’investigations, et notamment grâce à des prélèvements d’ADN, un suspect a été interpellé jeudi 14 mars vers 16 h 30 par les policiers du groupe de voie publique dans un foyer du boulevard Victor-Hugo, quartier Mangin. Il s’agit d’un migrant « mineur isolé » de 17 ans.
Placé en garde à vue le même jour à la brigade des mœurs de la Sûreté départementale, le migrant a été « formellement reconnu » par la victime selon une source proche de l’enquête.
[#FiersdEtrePoliciers] Bravo aux enquêteurs de la brigade des Mœurs pour avoir identifié l’auteur du viol d’1 étudiante commis samedi Bd Babin Chevaye à #Nantes. #TousMobilisés
Le Mis en cause, mineur de 17 ans, a été localisé & interpellé dans l’après midi.
En #GardeAVue. pic.twitter.com/vDBTietWp7— Police Nationale 44 (@PoliceNat44) 14 mars 2019
« Et si c’était ta soeur ? »
Ce jeudi soir dans le centre-ville de Nantes, cet énième fait divers glauque mélangeant viol, vol, violence et immigration extra-européenne laissait certains passants incrédules. Mais également impuissants et furieux.
Louane, 26 ans et fraîchement arrivée à Nantes pour son premier emploi, nous confie son étonnement lorsqu’elle a pris connaissance de ce nouveau viol : « Franchement, j’ai vécu dix ans à Paris et je n’aurai jamais pensé qu’à Nantes j’entendrai des histoires de ce genre. La ville est quand même réputée tranquille. Après j’ai d’autres amies parisiennes qui sont venues s’installer ici et certaines évitent des quartiers comme Commerce quand il est trop tard. Mais bon, l’idée ce n’est pas non plus de stigmatiser des lieux ou des gens. Ce genre d’histoire, il y en aura toujours et on ne peut pas y faire grand chose. »
Pour Pierre, jeune trentenaire père de famille, c’est la colère qui l’emporte sur le reste : « Si ça arrivait à quelqu’un de mon entourage, je vous assure que ce serait ‘roue libre’ pour ma part. Je ne parviendrai pas à contenir mon exaspération face à cette insécurité grandissante qui empoisonne littéralement le quotidien des Nantais. Mais ce qui rend encore plus fou, c’est la léthargie totale autour de nous. Personne ne réagit alors que la situation se dégrade de plus en plus en ville. Et tout le monde baisse les yeux et s’occupe de sa petite vie. T’as envie d’interpeller tout le monde dans la rue et de demander : ‘Et si c’était ta soeur ?’ »
À croire qu’à Nantes, personne ne se pose la question…
Photo d’illustration : DR (Photo d’illustration)
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