Facebook a supprimé le profil privé, la page publique et le compte Instagram de Tommy Robinson, dissident britannique déjà persécuté depuis de longues années par les autorités de son pays. C’est le Daily Mail qui rapporte l’information.
Cette décision intervient après que le journaliste d’opinion, ancien fondateur de l’EDL (English Defense League), ait également été banni de Twitter. Il avait plus d’un million de suiveurs sur sa page Facebook principale jusqu’à l’interdiction d’aujourd’hui.
Facebook a s’est justifié dans un communiqué en expliquant que « lorsque les idées et les opinions franchissent une certaine ligne et révèlent un discours haineux qui peut créer un environnement d’intimidation et d’exclusion pour certains groupes de la société », cela implique que la plateforme « agisse »
Le crime de Tommy Robinson (Stephen Yaxley-Lennon) ? Dénoncer en permanence l’islamisation de la Grande Bretagne, par des exemples précis, et tenir un discours jugé anti conformiste de l’autre côté de la Manche. « Nos normes communautaires publiques stipulent que ce genre de discours n’est pas acceptable sur Facebook – et lorsque nous en prenons connaissance, nous le supprimons aussi vite que possible » explique la direction de Facebook, qui prend de plus en plus l’aspect d’une entreprise qui entend distiller une certaine idéologie dans le monde entier, tout en se faisant passer pour le gendarme des Etats sur le web.
« Nos règles précisent également que les individus et les organisations qui se livrent à la « haine organisée » ne sont pas autorisés et que les éloges ou le soutien à ces personnalités et groupes sont également interdits. C’est vrai quelle que soit l’idéologie qu’ils épousent . La page Facebook de Tommy Robinson a enfreint ces normes à plusieurs reprises, en appelant à la violence contre les musulmans. (NDLR ; en réalité, Tommy Robinson dénonçait les islamistes radicaux) Il s’est également comporté d’une manière qui viole nos politiques en matière de haine organisée. Par conséquent, conformément à nos politiques, nous avons retiré la page Facebook officielle de Tommy Robinson et son profil Instagram. Ce n’est pas une décision que nous prenons à la légère, mais les individus et les organisations qui attaquent les autres sur la base de qui ils sont n’ont pas leur place sur Facebook ou Instagram.»
Pour le coup, Facebook semble donc enfreindre ses propres règles, puisque l’entreprise a décidé de discriminer et de bannir un dissident politique pour ce qu’il est, en raison de ses opinions politiques. On comprend dès lors que la Russie, et sans doute d’autres Etats dans le monde, réfléchissent à développer leurs propres réseaux Internet, loin des dérives idéologiques actuelles orchestrées par les GAFA.
Car la stratégie est claire désormais : pour faire taire les dissidents, on s’attaque à leur influence (sur les réseaux sociaux) à leur portefeuille (suppression de publicité) , on les condamne éventuellement à de la prison…avant de passer à la vitesse supérieure ?
Dernier refuge désormais (temporaire sans doute) pour Tommy Robinson : sa page Youtube, suivie par 288 000 abonnés…on comprend que le nombre de ses soutiens fasse trembler le système…
D’autant plus lorsqu’il démasque les tentatives de la télévision publique anglaise (la BBC) pour lui nuire publiquement et qu’il dévoile en direct la création de fake news par la BBC :
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