Des affrontements aux frontières du Venezuela et au moins deux morts dont un jeune garçon de 14 ans ! C’est le résultat des manifestations qui ont entouré l’arrivée de convois humanitaire en provenance du Brésil et de la Colombie et à destination du Venezuela.
Les partisans de l’opposant Juan Guaido s’étaient mobilisés aux frontières pour accueillir ces convois que le président élu Nicolas Maduro refuse. Un refus qu’il justifie par le risque d’ingérence américaine que constitue l’arrivée de ces camions.
La communication autour de cette aide a été bien organisée et permet à l’opposant soutenu par Washington de remporter une nouvelle bataille des images. Ainsi Juan Guaido, annonçait, en amont, l’arrivée de cette aide qu’il qualifiait de « pacifique et tranquille ».
Une aide humanitaire pacifique et tranquille mais qui a tout de même causé la mort de deux personnes à la frontière brésilienne samedi… deux victimes auxquelles s’ajoute au moins une trentaine de blessé et un mort supplémentaire vendredi.
A la frontière colombienne, aucun mort à priori mais au moins 42 blessés dans des affrontements entre force de l’ordre et partisans du coup d’Etat de Juan Guaido.
Ces « opérations communication », mortelles, profitent une fois de plus à l’opposant non élu qui a désormais beau jeu d’accuser le président Maduro de faire tirer sur des civils.
Une agitation orchestrée par les Etats-Unis aidées de leurs alliés colombiens et brésilien qui montre les difficultés auxquelles doit faire face Caracas. Entouré d’État pro-américain, le pays se trouve pris en tenaille avec à l’est le Guyana, au sud le Brésil et à l’ouest la Colombie.
Le refus de ces convois humanitaires perçus comme un véritable cheval de Troie américain dans le pays n’empêche en revanche pas Caracas d’accepter l’aide en provenance de Moscou, soutien au président Maduro. Mais la réception de ces aides est évidemment moins médiatisée et les images retenues par de grand public sont celles des convois stoppés aux frontières… une guerre des images à laquelle s’ajoute la médiatisation de la désertion de militaires vénézuéliens.
En effet, selon les services migratoires colombiens, quelques 60 militaires auraient quitté les rangs de l’armée pour rejoindre la ville frontalière de Cucuta. Des désertions dérisoires et symboliques qui ne doivent pas faire oublier que l’armée vénézuélienne compte tout de même plus de 360 000 personnels actifs dans les forces de sécurités…
La déstabilisation du pays et les images choc de fin de semaine prépare comme souvent dans les opérations de déstabilisation initiées par Washington, au scénario d’une intervention militaire justifiée cette fois-ci par le droit d’ingérence humanitaire… et pour ceux qui doute encore de la place étasunienne dans ce petit jeu, l’opposant non élu soutenu par Washington Juan Guaido rencontrait ce lundi matin le vice-président américain Mike Pence en Colombie à Bogota.
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