La majorité des parents auraient du mal à aider un enfant de sept ans à faire ses devoirs, selon une étude. De quoi conforter le point de vue de certains quant à une baisse du « niveau général » ?
Retour à l’école primaire pour les parents ?
Si aider un enfant à faire ses devoirs fait partie, « en principe », du rôle de ses parents, la volonté de ces derniers se heurte parfois à leurs capacités. C’est ce que suggère en tous cas les résultats d’une enquête menée par Oxford Home Schooling (une société de cours à domicile) au Royaume-Uni.
Nous apprenons ainsi que seulement un tiers des parents se sentent à l’aise pour aider leurs enfants lorsqu’ils ont des devoirs à faire à la maison. Pour réaliser cette étude, quelques 1 000 parents ont reçu trois questions-types rédigées par une enseignante pour les devoirs de niveau primaire.
Le verdict ? Seulement un participant sur 16 a été en mesure de répondre correctement aux trois questions, qui ont été tirées des programmes d’anglais, de mathématiques et de sciences. Parmi les parents ayant participé à l’enquête, près d’un quart ont reconnus se sentir « sous pression » lorsque leur enfant leur demande de l’aide pour faire ses devoirs, tandis que plus des trois quarts admettent qu’ils utilisent souvent Internet pour répondre à toutes leurs questions.
Merci les assistants virtuels
Plus d’une personne sur dix a également déclaré qu’elle utilise des assistants virtuels, comme Alexa ou Siri, pour obtenir de l’aide pour les devoirs des enfants.
Pour ce qui est des mathématiques, seulement 38 % des parents ont réussi à convertir la fraction 23/6 en nombre fractionnaire. Par ailleurs, 22 % seulement ont correctement identifié « et » comme une conjonction subordonnée dans la question anglaise du test. Quant à la thématique scientifique, les parents ne furent que 40 % à savoir qu’un « élément clé » du cycle de vie d’un amphibien est le moment où les « têtards éclosent »…
L’étude a également révélé que les hommes sont plus susceptibles que les femmes d’aider les enfants à faire leurs devoirs à la maison, 39 % des pères testés se sentant confiants, contre 28 % des mères.
Les nouveaux programmes scolaires en question
À la lecture de cette étude, nous pourrions être tentés de simplement pointer du doigt une baisse de niveau général chez les parents britanniques pour expliquer ces résultats. Voire aussi une éventuelle baisse du coefficient intellectuel moyen outre-Manche. Une baisse par ailleurs confirmée au sein des jeunes générations. Rappelons que la France connaît, elle aussi, une baisse de son QI moyen depuis plusieurs années.
Si cette piste ne doit donc pas être écartée, il faut toutefois prendre en compte une autre donnée de l’enquête : l’âge des parents semble également avoir un impact, car, en général, plus ils sont âgés, moins ils ont confiance en eux pour répondre aux questions. Selon le Dr Nick Smith, directeur de l’Oxford Home Schooling, « pour certains parents, il s’est écoulé beaucoup de temps depuis qu’ils ont eux-mêmes été dans le système éducatif et ils ne sont donc pas familiarisés avec les programmes scolaires actuels. »
Enfin, un quart des parents pensent que leur enfant a trop de devoirs à faire à la maison. En primaire, près d’un tiers (31 %) des enfants consacrent cinq heures ou plus aux devoirs chaque semaine. Un temps auquel devraient peut-être aussi s’astreindre leurs géniteurs ?
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/StockSnap)
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