Fin janvier, Emmanuel Macron s’est exprimé sur une potentielle taxation sur les plus-values des résidences principales, qui était jusqu’ici uniquement cantonnée aux biens locatifs et aux résidences secondaires. En matière d’immobilier, les résidences principales font figure d’exception dans le paysage fiscal.
Si une telle mesure était prise, en plus de ne pas prendre en considération les conséquences que cela représenterait pour les ménages, cela remettrait en question l’ensemble du processus d’acquisition et constituerait un frein conséquent à l’acte d’achat. La pression fiscale exercée sur les Français étant déjà particulièrement importante et instable, ce « big bang fiscal immobilier » serait une mesure explosive.
« Envisager une taxation sur les plus-values des résidences principales pourrait engendrer une déstabilisation totale du marché immobilier. En plus du risque de reports voire d’abandons des projets, cette mesure réduirait encore drastiquement le rôle de la pierre comme valeur refuge. Comme d’habitude, la fiscalité immobilière est une variable d’ajustement qui n’apporte aucune visibilité de long terme pour la pierre dont c’est l’essence même. », déplore Sylvain Lefèvre, Président de La Centrale de Financement (courtage en prêt immobilier).
Si le marché s’inquiète aujourd’hui, les taux immobiliers restent cependant stables en ce mois de février. Peu de variations sont en effet ressenties par rapport au mois précédent. Les meilleurs taux obtenus ont une tendance haussière sur les durées les plus longues tandis que les taux moyens constatés diminuent légèrement.
Le taux immobilier généralement constaté par durée d’emprunt en février 2019
Par rapport au mois de janvier, les conditions de taux généralement constatés diminuent sur 4 des 6 durées observées. Les taux sur 10, 15 et 25 ans baissent quant à eux de 0,01 %, sur 7 ans de 0,02 % et les 2 durées restantes sur 12 et 20 ans ne varient pas.
Les meilleurs taux immobiliers par durée en février 2019
Au niveau des meilleures conditions offertes aux emprunteurs en ce début de mois, une seule diminution de 0,03 % sur les prêts à 7 ans est constatée. Les taux de prêt restent identiques au mois précédent sur les durées de 10, 12 et 20 ans. Enfin, deux augmentations par rapport au mois de janvier sont recensées : une de 0,02 % sur les prêts à 15 ans se positionnant à 1,05 % hors assurance et l’autre avec une hausse plus conséquente de 0,09 % sur la plus longue durée de 25 ans.
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