Une enquête sur la situation carcérale en Allemagne indique que le nombre d’étrangers emprisonnés atteint actuellement des records. La hausse du nombre de détenus islamistes est, elle aussi, inquiétante.
Prisons allemandes : de plus en plus d’étrangers
De plus en plus de migrants et de musulmans dans les prisons allemandes. Ceci n’est pas le slogan d’un parti politique que d’aucuns qualifieraient de « populiste » mais le résultat d’une enquête réalisée par le Rheinische Post [NDLR : « Le Courrier rhénan », le plus important quotidien régional de Rhénanie, qui est basé à Düsseldorf] auprès de tous les ministères de la Justice des Länder allemands.
Nous apprenons ainsi que la proportion de détenus non allemands a fortement augmenté dans de nombreux Länder. À Hambourg et Berlin, un prisonnier sur deux est étranger, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, un sur trois. Et, plus précisément, ces chiffres constituent même un nouveau record en la matière. Dans cette même Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la proportion de détenus étrangers est passée de 33 % en 2015 à plus de 36 % à la fin de l’année 2018. D’une manière générale, cette hausse a été constatée, à des degrés divers, dans tous les Länder du pays.
L’Allemagne de l’Est, longtemps restée en retrait en terme d’arrivées de populations non allemandes, est désormais elle aussi concernée. Ainsi, en Saxe, les prisons comptaient 482 étrangers en mars 2016. En mars 2018, ils étaient 601 et sont actuellement 981.
Turquie et Maroc en tête
Une fois l’augmentation du nombre d’étrangers constatée, se pose ensuite la question de la nationalité de ces détenus. En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, les prisonniers sont issus de 113 nations. 42 sont déclarés apatrides et 108 sont d’origine inconnue. Les pays les plus fortement représentés sont la Turquie en tête, suivie dans l’ordre par le Maroc, la Pologne et la Roumanie.
Par ailleurs, la population carcérale musulmane a également fortement augmenté au cours des deux dernières années. Elle représentait entre 20 et 30 % des détenus en 2017. Actuellement, les autorités allemandes évoquent le chiffre de 45 %. Selon le ministre de la Justice de Stuttgart Guido Wolf, « le nombre de prisonniers devenus visibles en raison de leur attitude islamiste a fortement augmenté au cours des deux dernières années ». Appartenant à la CDU, la formation politique d’Angela Merkel, le ministre assure : « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour reconnaître les signes de la radicalisation islamiste à un stade précoce et pour prendre des mesures efficaces contre elle ».
En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, 32 des 5 683 prisonniers sans nationalité allemande sont emprisonnés en raison de leurs liens avec le terrorisme islamiste. De plus, trois autres sont incarcérés suite à la planification d’un attentat terroriste. Si la révélation de ces chiffres a été passée totalement sous silence par la presse française, elle ne fait que dégrader un peu plus l’image de la chancelière Merkel outre-Rhin.
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