Nantes, joli port de pêche. Si les mouettes pouvaient voter, Johanna Rolland n’aurait pas à faire financer de coûteux sondages par le PS (en juin dernier) ou Nantes Métropole (en décembre) et à s’inquiéter de sa réélection.
Elle serait assurée, dès le premier tour, avec un score stratosphérique. Car, grâce à Johanna, les mouettes mangent à leur faim et vivent bien. Les riverains et commerçants du marché de Talensac, moins.
Nous avions déjà parlé l’été dernier de l’initiative discutable, depuis mai dernier et sous couvert d’économies très réduites au demeurant, de ne vider que le lundi les bennes du marché du dimanche. En réalité, elles ne sont vidées que le mardi, ce qui fait le bonheur des rats. Cependant, à l’odeur très envahissante l’été – d’autant que trois terrasses se trouvent aux abords immédiats, sous le vent –, s’ajoute maintenant le bruit.
Toujours à l’affût de bons plans – et capables de prendre de la hauteur sur les événements, contrairement aux rats et aux responsables politiques –, les mouettes ont en effet repéré la corne d’abondance et tournent autour à grands piaillements les jours de marché. La benne supplémentaire installée près des autres est en effet utilisée par les poissonniers et les vendeurs de primeurs pour y balancer leurs restes, cageots ou caisses de polystyrène… et invendus.
Résultat des courses : le bruit et l’odeur. « Quand tes fenêtres donnent en face, déjà l’été ça pue, ensuite maintenant on a les mouettes. C’est bien d’avoir l’ambiance du port de La Turballe, mais là-bas ils ont la mer et le vent pour aérer un peu ! », s’exclame un riverain. Ce commerçant juste à côté des bennes trouve en revanche la situation « pénible. Y a beaucoup de bruit après 11 heures, et en plus les mouettes font fuir les clients ».
Idem pour ce serveur d’un café proche qui assure en avoir « plein les oreilles – et plein le dos aussi car si les bennes étaient vidées à temps et que la benne supplémentaire n’avait pas été ramenée en haut alors qu’elle était en bas où elle ne dérangeait personne, on n’en serait pas là. C’est juste pénible ». Alex, riverain, complète : « Madame le maire gagnerait à se déplacer pour voir les conséquences de ses idées peu inspirées disons. Pour gagner peut-être cinquante euros sur le ramassage des bennes, elle emmerde tout un quartier ». Transmis à l’intéressée.
LM
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