Il y a des gens qui estiment que les services publics sont en nombre insuffisant. D’autres, à Rezé, pensent visiblement qu’il y en a trop : trois bâtiments publics ont brûlé en moins d’un mois dans le sud de la commune.
Ce mardi 5 février 2019, la façade en bois, zinc et aluminium du centre socioculturel Jaunais-Blordière a été incendiée vers six heures du matin.
Pas moins de 45 pompiers se sont mobilisés pour éteindre l’incendie – heureusement, le bâtiment a été protégé par sa coque de béton et a pu être préservé, mais des centaines de litres d’eau ont ruisselé partout. Les activités du centre – qui emploie 7 salariés – ont été annulées pour la semaine. L’incendie semble volontaire : des traces de carburant ont été retrouvées sur une porte.
Il y a trois semaines déjà, le 13 janvier, une porte de l’école Ouche Dinier a brûlé, de la suie s’est propagée dans des couloirs et deux salles de classe. Le 17 janvier, un local de l’amicale laïque a été incendié, une vitre brisée et du liquide inflammable répandu.
Le maire de Rezé, Gérard Allard (PS), a condamné « avec la plus grande fermeté » cet incendie « intolérable et gratuit ». Il a dénoncé la « volonté [des incendiaires] d’atteindre des équipements publics emblématiques ».
Une enquête pour incendie criminel a été ouverte. Selon un policier nantais, « les trois incendies sont probablement liés. Cela dit à Rezé il y a des incendies de bâtiments publics régulièrement – la médiathèque Diderot en avril dernier notamment – et les pouvoirs publics ont peut-être été trop tolérants par le passé. Il est clair que le ou les incendiaires se sentent tout permis et vont continuer à compléter leur « tableau de chasse » au détriment des Rezéens et des contribuables de toute la métropole nantaise ».
LM
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