Jeudi 7 février. Le Quai d’Orsay vient d’annoncer que la France rappelle son ambassadeur en Italie pour consultations. Motif invoqué : « une situation grave » qui « n’a pas de précédent depuis la fin de la guerre ».
Dans un communiqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères affirme que « les dernières ingérences [du gouvernement italien] constituent une provocation supplémentaire et inacceptable. Elles violent le respect dû au choix démocratique, fait par un peuple ami et allié. Elles violent le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus. »
Di Maio :« Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes. »
Cette décision est motivée par la rencontre qui a eu lieu , mardi 5 février, entre Luigi Di Maio, vice-président du conseil italien et chef politique du Mouvement 5 étoiles et des représentants des Gilets jaunes. Di Maio a annoncé cette réunion sur les réseaux sociaux, en précisant : « Le vent du changement a franchi les Alpes. Je répète : le vent du changement a franchi les Alpes. ». De son côté Matteo Salvini a qualifié Emmanuel Macron d’être un « très mauvais président ».
Macron : la « lèpre qui monte » en Europe
Concernant « le respect que se doivent entre eux les gouvernements démocratiquement et librement élus. », on rappellera qu’Emmanuel Macron, avait dénoncé dénoncé, le 21 juin 2018 à Quimper, la « lèpre qui monte » en Europe, « le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent » et ceux qui « trahissent même l’asile ». Des propos qui n’avaient pas vraiment été appréciés en Italie. « Si Macron cessait d’insulter et pratiquait concrètement la générosité qui emplit sa bouche, en accueillant les milliers d’immigrants que l’Italie a accueillis ces dernières années, ce serait mieux pour tout le monde », avait répondu le lendemain le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini. Avant d’ajouter : « Nous sommes peut-être des lépreux populistes, avait-il-t-il ajouté, mais je tire les leçons de ceux qui ouvrent leurs propres ports. Accueillez des milliers de migrants et ensuite on pourra parler ».
Le rappel temporaire de l’ambassadeur par son gouvernement pour « consultation » (pendant quelques jours ou quelques semaines il n’y a plus de relations normales entre les deux pays), marque le mécontentement sur un conflit précis.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine