Il avait frappé et insulté des policiers tout en se trouvant en situation irrégulière sur le territoire : un Africain âgé de 18 ans et originaire de Côte d’Ivoire a écopé d’un mois de prison à Brest.
Insultes et coups sur les policiers
La ville de Brest semble avoir acquis une certaine expertise en matière de faits divers mettant en scène des extra-européens aux prises avec les forces de l’ordre et la justice. Cette fois, c’est un homme de 18 ans qui a été interpellé le 31 janvier près du square Mathon. Tandis qu’il se trouvait avec quatre autres individus, il prend ses jambes à son cou lorsqu’il aperçoit des policiers en patrouille.
Mais l’individu n’aura pas le loisir de fuir bien loin puisqu’il se fera interpeller peu de temps après. Toutefois, il n’entend pas obtempérer facilement et décide de résister aux policiers. En insultant ces derniers mais également en leur portant plusieurs coups, notamment sur une policière. Cette violence, l’homme la justifiera par le fait d’avoir été palpé par une femme policière et par des insultes concernant sa religion.
Six mois de prison requis mais…
C’est donc devant le tribunal correctionnel de Brest que le prévenu comparaissait lundi 4 février. De son côté, le parquet avait requis une peine de six mois de prison ferme. Si le garçon de 18 ans a fui à la vue de la police quelques jours plus tôt, il faut préciser que cet Africain originaire de Côte d’Ivoire se trouve alors tout simplement en situation irrégulière sur le territoire hexagonal.
Pour la défense de son client, l’avocat du prévenu a mis en cause « le professionnalisme et le sang froid des policiers brestois », en sous-entendant que certains seraient habitués des « provocations ». Une plaidoirie qui a en partie convaincu le tribunal puisque celui-ci, bien qu’ayant établi la culpabilité de l’Africain, ne l’a condamné qu’à une peine de prison d’un mois. Le coupable devra par ailleurs verser 300 euros aux policiers au titre des indemnités demandées.
Quant à la question de l’irrégularité de sa présence en France (et plus précisément en Bretagne), le jeune Ivoirien peut envisager l’avenir avec optimisme : sa demande de titre de séjour motivée par sa vie privée et familiale devrait connaître une issue favorable au regard de cette dernière. Il est effectivement le père d’un enfant dont la mère est, elle, une Brestoise en situation tout à fait légale. Il suffisait d’y penser…
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