La liberté de la presse en France est très relative, les journalistes indépendants – à qui l’on reproche souvent de ne pas posséder de carte de presse – en savent quelque chose.
Nouvel exemple en date avec la tentative de perquisition ce lundi 4 février dans les locaux de Mediapart, suite aux révélations effectuées par ce journal et aux enregistrements dévoilés sur l’affaire Benalla.
« Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière.
Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d’atteindre le secret des sources de notre journal. C’est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit — et particulièrement grave — dans l’histoire de Mediapart. Articles à venir.» explique Céline Foucault, de la rédaction de Médipart.
Selon les informations recueillies par franceinfo auprès d’une source proche du dossier, le procureur n’exclut pas de revenir avec un mandat du juge des libertés et de la détention.
Contacté par Le Monde, une source judiciaire a confirmé l’ouverture d’une « enquête préliminaire des chefs d’atteinte à l’intimité de la vie privée et de détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations »
Voir ci-dessous la conférence de presse donnée par Médiapart
En 2018, la France pointait à la 33ème place, selon RSF (Reporters sans Frontières) en matière de liberté de la presse sur 180 pays évalués dans le monde. Elle était 39e en 2017 et 45e en 2016.
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