La concertation concernant le projet Celtic Interconnector, un câble électrique sous-marin entre l’Irlande et la Bretagne, s’ouvre cette semaine. L’occasion de refaire le point sur une réponse possible et sérieuse à la fragilité du réseau électrique breton.
De l’électricité irlandaise en Bretagne ?
Sur Breizh-info.com, nous avions déjà évoqué ce sujet précédemment. Il s’agit du projet européen Celtic Interconnector qui prévoit de fournir la première connexion électrique entre Irlande et Bretagne. Elle serait aussi la première interconnexion entre l’Irlande et l’Europe continentale. Grâce à un câble sous marin haute tension, l’interconnexion aura la capacité de faire transiter 700 mégawatts d’électricité, ce qui équivaut à alimenter une ville de 450 000 habitants. Il est vrai que la Bretagne a plusieurs fois frôlé le blackout sur son réseau électrique lors des pics de consommation hivernaux.
Celtic Interconnector permettrait alors à la Bretagne d’acheter de l’électricité produite par le parc éolien irlandais via ce câble d’environ 500 kilomètres de long. Le raccordement au réseau électrique breton devrait se faire sur la commune de La Martyre (Finistère) après être sorti des eaux de la Manche vers Plouescat, Sibiril ou Cléder.
Ces jours-ci, un nouveau pas vers la réalisation de cette liaison est en passe d’être franchi. Afin de définir le tracé de la partie terrestre du câble, la concertation, organisée par RTE (Réseau de Transport d’Électricité) sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public, débute à partir du 29 janvier.
Celtic Interconnector : limiter l’impact environnemental
Cette concertation doit se poursuivre jusqu’au mois d’avril prochain. Les citoyens sont donc invités à venir s’intéresser à ce projet Celtic Interconnector. Selon le communiqué de presse de RTE, l’objectif de ces échanges est de « rechercher la meilleure implantation possible pour les ouvrages électriques à construire : la future liaison électrique sous-marine et souterraine, ainsi que la station de conversion (poste électrique). Cette nouvelle étape complète le travail mené avec les acteurs locaux (élus; services de l’Etat; associations; etc.). »
L’idée est donc d’identifier « un corridor relativement large, au sein duquel le futur tracé précis de la ligne sera ensuite défini ». L’implantation du câble devra ainsi limiter au maximum son impact environnemental. Au préalable, une aire d’étude a déjà été définie et validée le 20 décembre 2018, suite à une première phase de concertation auprès des acteurs locaux et des services de l’Etat.
Des réunions publiques sont prévues cette semaine en Bretagne :
- LA MARTYRE – Mardi 29 janvier de 18h30 à 20h30
Maison du Plateau – route de Ploudiry
29800 La Martyre - SAINT-POL-DE-LEON – Mercredi 30 janvier de 18h30 à 20h30
La Maison de services au Public
29, rue des Carmes
29 250 Saint-Pol-de-Léon
Par ailleurs, des stands mobiles seront aussi proposés pour s’informer et échanger sur la question. Ce sera notamment le cas sur le marché de Landerneau le 5 février et à Plouescat le 6 février. En cas d’issue positive, le chantier pourrait débuter en 2022. Les premiers mégawatts irlandais alimenteraient alors le réseau breton à partir de 2026.
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