C’est ce qu’on pourrait appeler un cauchemar à la française. Alors que les gilets jaunes réclament plus de pouvoir d’achat et une réponse au chômage de masse, un mal encore plus profond lorsqu’il s’agit d’évoquer la jeunesse française.
En effet, d’après l’Organisation de coopération et de développement économiques, l’OCDE, 3 millions de jeunes âgés de 15 à 34 ans sur le territoire français ne sont ni en enseignement, ni en formation, ni en emploi. Un fléau loin de faire frémir l’exécutif puisque pas une seule fois Emmanuel Macron n’a évoqué la situation des nouveaux entrants sur le marché du travail dans sa lettre envoyée aux Français.
Pourtant, ce problème, à l’origine de l’essentiel des maux, à de quoi inquiéter. En s’appuyant sur les données sur l’emploi émis par l’Insee, l’OCDE compte près de 3 millions de personnes désoeuvrées chez les 15-34 ans, soit 18,1 % d’inactifs et un taux de chômage de 14,3 % selon l’Insee dans cette tranche d’âge qui compte plus de 15 millions d’individus.
Sur ces près de 3 millions de jeunes totalement en marge du marché du travail, 1,75 million sont des « natifs de natifs »… comprendre qu’ils sont nés en France, de parents nés eux-mêmes en France. Le calcul est donc simple : l’autre partie soit près de 40% est issue de l’immigration recouvrant deux cas de figure: ceux nés à l’étranger et ceux nés sur le sol français mais de parents étrangers.
Ainsi, l’OCDE dresse un constat pour le moins réducteur… la France intègre mal ses immigrés. Un bilan repris d’une seule voix par l’Union européenne qui a donc appelé la France à améliorer l’insertion sur le marché du travail des descendants d’immigrés.
Une recommandation particulièrement immigrationniste alors que la France a tout autant de mal à intégrer ses autochtones. Mais le mal français est encore plus profond si l’on compare les performances au niveau européen. L’Allemagne affiche une proportion des 15-34 ans « ni en emploi, ni en enseignement ni en formation » de 7% pour ses autochtones et de 10% pour les personnes issues de l’immigration. La Suède et la Suisse ont des performances similaires.
Des résultats qui classent la France parmi les plus désœuvrés de l’OCDE. De même la France arrive dans le dernier tiers du classement de l’OCDE mesurant les compétences de base des adultes en lecture et en calcul.
Un résultat cohérent avec la difficulté des Français à s’insérer sur un marché ultra concurrentiel, une difficulté décuplée pour les jeunes issus de l’immigration dont le communautarisme, les carences linguistiques et culturelles sont à l’origine de ce désœuvrement.
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