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Rezé, Bouguenais : Alerte sur la ligne 36 de la SEMITAN

La dernière réunion des délégués du personnel de janvier 2019 était encore l’occasion de revenir sur divers problèmes de sécurité du réseau de la SEMITAN à Nantes et son agglomération. La CGT tire notamment l’alarme pour la ligne 36 (Gréneraie – Croix Jeannette) qui traverse Nantes-sud, Rezé et Bouguenais.

Ainsi la CGT « demande d’intervenir sur cette ligne : sur certains services les lycéens de Pablo Neruda prennent d’assaut le bus au terminus de Croix Jeannette, le bus standard est plein à craquer et avec l’ambiance chahuteuse des collégiens il est très difficile pour le conducteur de se concentrer sur la conduite ». La direction de la SEMITAN promet d’envisager un renfort de bus articulés le soir, comme cela est déjà le cas pour le matin.

Plus grave : « sur les horaires de fin de soirée (20h-21h) les jeunes du camp des gens du voyage situé à l’arrêt Sorin », c’est-à-dire à Rezé près de Basse Ile, à l’angle des rues Pierre Sorin et de l’abbé Grégoire, « ont l’habitude de prendre ce bus sans titre de transport, le conducteur ne peut pas s’interposer sans prendre des risques importants ». Autrement dit, s’il leur demande de présenter un titre, l’acheter ou sortir du bus, il risque de se faire agresser.

Cette fois, la direction promet de prévenir les équipes de prévention et la gendarmerie. Rezé est pourtant en zone police, mais son commissariat n’est guère reconnu pour son accueil et sa célérité à prendre les plaintes, si on en croit les avis Google.

Noël à Nantes : féérie slave sur la Cathédrale, Busway bondé et clients énervés

Conséquence logique de la féérie slave de l’association LumiNantes, qui a projeté un spectacle lumineux sur la Cathédrale du 20 au 28 décembre, le Busway était bondé et la TAN ne semble avoir guère anticipé. Il se trouve que le spectacle a attiré plus de 180.000 personnes sur la place Saint-Pierre, à raison de 20 à  30.000 par soir.

Résultat des courses, « à partir du 22 décembre le Busway était archi complet à chaque départ, vos agents se sont faits insulter par la clientèle, pourquoi n’avez-vous pas mis en place des équipes de prévention pour calmer et informer la clientèle ? », interroge la CGT. La direction répond que « ce sera pris en compte pour la prochaine fois dans deux ans ». Bien, mais… trop tard.

Morrhonnière : des feuilles tous les ans et rien ne change

Il n’y a pas que les trains de la SNCF qui sont mis en difficulté par les feuilles mortes l’automne, la dilatation des rails l’été et la neige l’hiver. Il y a aussi les tramways. La CGT demande ainsi à la direction en décembre de « remédier au problème des feuilles mortes accumulées [à Morrhonnière] : elle devient impraticable et dangereuse à tel point que le PCC [poste de contrôle des circulations] donne l’ordre de ne plus s’arrêter sur Morrhonnière. Il est constaté que les tramways reculent ou n’arrivent tout simplement pas à gravir la pente qui mène à cette station ».

Et le syndicat d’enfoncer le clou : « ce problème est évoqué tous les ans, nous ne comprenons pas pourquoi vous n’avez toujours pas apporté de solution à cette difficulté ». La direction affirme qu’un « plan d’action » a été mis en place il y a deux ans, les employés chargés des installations fixes passent et que Nantes Métropole a été sensibilisée. Certes, mais rien n’avance. A part abattre les arbres ou faire comme la SNCF – équiper les véhicules de sablières, le système est d’ailleurs adaptable aux tramways – et s’en servir abondamment, rien ne risque de s’améliorer.

Clos Toreau : des jeunes perturbateurs qui bloquent le Busway à répétition

En décembre encore, la CGT demande à la direction de pouvoir forcer la fermeture des portes arrières du Busway. « A l’exemple de l’arrêt Clos Toreau où de plus en plus d’individus présents à quai sur de longues durées », c’est-à-dire qui s’y regroupent sans prendre le bus, « bloquent les portes arrière, cela génère du retard et des bouchons sur la ligne, sans parler du stress des conducteurs qui doivent quitter leurs postes de conduite pour remettre en fonction manuellement les portes en défaut ».

La direction répond que « les portes 2-3-4 sont déjà en fermeture forcée […] certains auteurs de perturbation ont été identifiés et convoqués avec leurs parents, la maison de jeunes du quartier est avisée et interviendra auprès de la population concernée ». Pendant ce temps les blocages délibérés de portes continuent de façon récurrente.

Lors des manifestations à Nantes, la TAN « déserte » Commerce

A la faveur des questions de la CFDT au sujet des dysfonctionnements répétés lors des manifestations des Gilets jaunes, il est vrai plus violentes et plus infiltrées par l’extrême-gauche qu’ailleurs – ceci explique peut-être cela – l’on constate que la TAN ne se contente plus d’abandonner Commerce, elle « déserte », avec armes et bagages.

Ainsi, « Une manifestation intitulée “à la croisée des trams” est prévue le samedi 8 décembre à 14h. A 11h17 le 7 décembre, un mail de la DC [direction commerciale], annonce une fermeture à 13h30 pour la clientèle (soit une fermeture à prévoir à 13h45 pour les agents en service à Commerce). A 17h20, toujours le 7 décembre […] un agent qui consulte Résonance par hasard, prend connaissance du dispositif “manifestation sociale” incluant la désertion de Commerce pour tous agents et véhicules TAN à partir de 13h.

Ce que le syndicat demande, ce n’est pas d’expliquer la « désertion » – celle-ci est largement entrée dans les habitudes pour tenter de limiter la casse sur les agents et le matériel, « comment, encore une fois, les agents commerciaux ont pu être oubliés ? »  La direction botte en touche et renvoie à la direction de l’exploitation.

Vidéo-protection de tous les bus affrétés : pas avant 2022

Alors que les bus de la TAN en sont équipés – cela va plus vite que la généralisation des vitres anti-agression, la vidéo-protection embarquée n’est pas encore commune dans les bus des « affrétés » (CTA, Brodu, Quérard…) qui assurent nombre de lignes périphériques et la ligne Chronobus C4. Ainsi, «  CTA n’a que 3 bus qui en sont équipés (dont 1 prêté par la sémitan) », rappelle la CFDT lors de la réunion des délégués du personnel de janvier 2019.

La direction rappelle que l’actuel contrat d’affrétement ne prévoit la vidéo que pour les services de nuit. Cependant, « l’équipement de tous les véhicules affrétés sera prévu au contrat pour 2022. Des contrôles aléatoires peuvent vérifier leur bon fonctionnement ». La confiance règne…

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2019, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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