Sex Education est la série événement de Netflix qui prouve sa capacité à offrir à ses clients des œuvres réussies compatibles avec l’idéologie dominante et respectant tous les tabous du politiquement correct. À une exception près que Breizh Info vous révèle, car aucun autre média n’a osé le faire.
Netflix est devenu en quelques années une des composantes principales des loisirs vidéo en fournissant à ses abonnés des séries et des films destinés à plaire au plus grand nombre pour un prix imbattable.
Ce qui n’était au départ qu’un loueur de DVDs, est passé au tout numérique puis à la production en s’appuyant sur sa parfaite connaissance des goûts de ses clients. Cantonnée au marché au nord-américain, la compagnie est désormais présente dans le monde entier.
La fabrique de séries américaines originales et un peu hors des clous s’est transformée ces dernières années en un puissant ordonnateur de productions nationales dans ses différents marchés.
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Sex Education, parfait révélateur des succès de Netflix
Les dirigeants de Netflix ont l’ambition que les investissements consentis pour un marché national, par exemple la série Marseille avec Gérard Depardieu ou bien une oeuvre turque, comme le Protecteur, puissent être vues également en Europe, aux États-Unis ou en Asie.
La récente série Sex Education est un parfait révélateur des méthodes et des recettes de succès de Netflix.
Partant des comédies lycéennes que les Américains apprécient particulièrement et des séries britanniques qui connaissent le même succès outre-Atlantique, les marqueteurs de Netflix ont eu l’idée de mixer les deux en un cocktail assez réussi de drôlerie et de transgression.
Pensez à un paysage de campagne britannique comme on peut le trouver dans les enquêtes de l’inspecteur Barnaby combiné à l’imaginaire lycéen américain de Grease, assaisonné d’humour potache et de beaucoup d’activité sexuelle d’adolescents : vous avez les ingrédients de base de Sex Education.
Le casting est bon, notamment pour les acteurs principaux. On retrouve avec plaisir Gillian Anderson, beaucoup plus attractive dans son rôle de sexologue que dans celui d’une traqueuse d’extra-terrestres de la série X-Files, mère du personnage principal, Otis, un jeune introverti, joué par l’excellent jeune acteur britannique Asa Butterfield qui avait brillé dans la Stratégie d’Ender, un ambitieux film de science-fiction destiné à devenir culte.
La trame est simple et sert de prétexte à d’innombrables rebondissements. Otis est un jeune homme de seize ans qui a du mal à éveiller sa sexualité. Le métier de sa mère ne l’aide pas car elle aborde ces questions avec un langage vert et direct qui met mal à l’aise l’adolescent. On est bien loin du « papa met sa petite graine dans le ventre de maman ».
Le fait d’être tombé dedans quand il était petit fait d’Otis un expert en sexualité parmi les lycéens Avec une camarade de classe ils ont l’idée de commercialiser cet atout en devenant conseiller pour les étudiants qui ont des difficultés à maîtriser le fonctionnement de leur appareil génital.
Le rythme est soutenu, les dialogues drôles et la relation de la sexualité adolescente est assez explicite pour attirer un large public mais pas trop pour ne pas effaroucher le public américain.
Toutes les cases du politiquement correct sont cochées, sauf une
Du côté du contrôle idéologique, c’est un sans faute. Toutes les cases du politiquement correct sont cochées. Le personnage gay chaleureux et vibrionnant, les lesbiennes sympathiques mais un peu vaches, les chrétiens réactionnaires, les hommes peu emphatiques, les jeunes mâles un peu limités, les jeunes filles maîtrisant bien mieux leur vie, bref… rien ne manque à l’appel pour rendre heureux un journaliste de Télérama ou de Libération.
Du côté des minorités visibles, une grande présence d’acteurs noirs jouant les premiers rôles. Une transposition qui ne colle pas avec la réalité d’un lycée gallois tourné sur l’ancien campus de Caerleon en pleine zone rurale, mais qui répond aux attentes des censeurs sociaux aux Etats-Unis qui seront d’autant plus amadoués que beaucoup de couples sont interraciaux.
La surprise de cette production de Netflix vient d’une importante transgression dans le politiquement correct. Une minorité a été exclue délibérément du casting. Zéro élément ni dans les premiers rôles, ni dans les deuxièmes, ni même dans les figurants. Or, toute série anglaise doit en comporter un minimum.
Ne faisons pas durer le suspens. Il n’y a aucun musulman dans le scénario. Ceux que les Anglais identifient comme « Asians » brillent par leur absence. Or, ils sont la « minorité visible » la plus importante au Royaume-Uni.
Ce manque criant n’a été repéré par personne. À ce jour aucune critique, aucun commentaire, ne le mentionne. Est-ce délibéré ? C’est envisageable.
Il n’est pas ardu de comprendre les raisons de cette absence. Dans une comédie centrée sur la sexualité, il était impossible d’y faire figurer des adolescents musulmans sans les ridiculiser ou sans susciter la colère des milieux religieux.
Il valait mieux pour les producteurs faire l’impasse sur les quotas habituels pour ne pas causer d’embarras aux responsables islamiques au Royaume-Uni et des réactions négatives. Le silence complice des journalistes prouve à son tour que les médias sont toujours disposés à fermer les yeux quand c’est dans l’intérêt de l’idéologie dominante et du Grand Remplacement qu’elle fomente.
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Une réponse à “Chronique. Sex Education, la série transgressive de Netflix”
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