En 2019, les menaces à peser sur notre santé s’annoncent toujours aussi nombreuses selon l’OMS. Mais l’organisation attire l’attention sur un point particulier : la défiance grandissante envers les vaccins.
OMS : les dix principales menaces pour 2019
L’OMS (Organisation mondiale de la santé) a révélé les dix principales menaces pesant sur la santé mondiale pour l’année 2019. Du virus Ebola aux changements climatiques, les enjeux sont multiples.
The ? is facing multiple health challenges.
10 health issues WHO will tackle in 2019:
1⃣Air pollution & Climate change
2⃣Noncommunicable diseases
3⃣Influenza
4⃣Vulnerable settings
5⃣Antimicrobial resistance
6⃣Ebola
7⃣Primary health care
8⃣Vaccines
9⃣Dengue
?HIV#HealthForAll pic.twitter.com/5Hh5sruuCo— World Health Organization (WHO) (@WHO) 15 janvier 2019
- Pollution atmosphérique et changement climatique :
L’OMS considère la pollution de l’air comme le plus grand risque environnemental pour la santé publique en 2019. Ceci n’est pas surprenant étant donné que neuf personnes sur dix respirent de l’air pollué, causant environ sept millions de décès prématurés dans le monde. L’inhalation de polluants microscopiques peut entraîner des cancers, des accidents vasculaires cérébraux, des maladies cardiaques et pulmonaires.
Le changement climatique devrait également avoir un impact énorme sur la santé de la population, avec 250 000 décès supplémentaires attendus chaque année entre 2030 et 2050 en raison du lien entre des maladies telles que la malnutrition, le paludisme et le stress thermique.
- Maladies non transmissibles
Les maladies non transmissibles sont celles qui ne peuvent être transmises directement d’une personne à une autre, comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques. Collectivement, elles sont les plus mortelles pour l’Homme, responsables de 70 % de tous les décès dans le monde. Les principaux facteurs à l’origine de ces maladies sont une forte consommation d’alcool, le tabagisme, l’inactivité physique, une mauvaise alimentation et la pollution atmosphérique.
- Pandémie mondiale de grippe
L’OMS prévient qu’une pandémie mondiale de grippe peut survenir à tout moment. En conséquence, l’organisation collabore avec plus de 150 institutions à travers le monde pour surveiller constamment les souches grippales. Cela aidera à fournir des stratégies de prévention et de traitement en cas d’éclosion.
- Milieux fragiles et vulnérables
Les crises – comme la sécheresse, la famine, les conflits et les déplacements de population – et les mauvais services de santé ont privé plus de 1,6 milliard de personnes dans le monde, soit 22 % de la population mondiale, de l’accès aux soins de base.
- La résistance aux antimicrobiens
La résistance aux antimicrobiens, c’est-à-dire la capacité des agents pathogènes à résister au traitement par des médicaments autrefois efficaces, est l’un des plus grands défis sanitaires de notre époque. L’augmentation de la résistance signifie que nous pourrions un jour être incapables de traiter de nombreuses infections, ce qui entraînerait une augmentation des maladies, des incapacités et des décès, sans de nouvelles avancées médicales. De plus, cela peut signifier que les chirurgies de routine et la chimiothérapie pourraient devenir extrêmement risquées.
- Ebola et autres pathogènes à haut risque :
Deux foyers d’Ebola en République démocratique du Congo se sont déclarés l’année dernière, causant la mort de près de 400 personnes. Cela met en évidence le danger que représentent les agents pathogènes à haut risque connus susceptibles de provoquer des épidémies – comme Ebola, Zika, le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV) et le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) – ainsi que celles qui restent encore à découvrir.
- Faiblesse des soins de santé primaires
Dans de nombreux pays du monde, les gens n’ont pas accès à des services de soins de santé primaires adéquats. Il s’agit d’un problème important, car c’est le premier point de contact qu’une personne a avec un système de soins de santé. Souvent, le service est de mauvaise qualité ou tout simplement inabordable.
- Dengue
Chaque année, environ 390 millions de personnes dans le monde sont infectées par la dengue. Environ 40 % de la population mondiale vit dans des régions où elle risque de contracter la maladie. Transmise par les moustiques, la fièvre grippale a un taux de mortalité inférieur à 1 % lorsqu’elle est détectée tôt et que le patient reçoit des soins médicaux. Toutefois, ce chiffre peut augmenter considérablement si la maladie n’est pas traitée.
- VIH
Bien que d’énormes progrès aient été réalisés au cours des dernières décennies en matière de prévention et de traitement des infections à VIH, des millions de personnes meurent encore du VIH/sida chaque année dans le monde. On estime qu’environ 37 millions de personnes vivent actuellement avec le VIH, et certains groupes – comme les professionnel(le)s du sexe, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes – sont particulièrement exposés à l’infection.
Vaccins : de plus en plus de sceptiques
Les vaccins sont un moyen efficace et abordable de prévenir la propagation de nombreuses maladies. Dans les faits, on estime que sans eux, il y aurait de 2 à 3 millions de décès supplémentaires chaque année. Malgré cela, une minorité non négligeable de personnes dans plusieurs pays du monde refusent les vaccins (pour eux-mêmes ou pour leurs enfants) – ou hésitent à les accepter – même lorsqu’ils sont facilement disponibles.
Il peut donc s’avérer difficile d’atteindre des niveaux de couverture suffisants au sein d’une population, ce qui atténue les effets de l’« immunité collective » et peut entraîner des flambées de maladie. Par exemple, l’hésitation à se faire vacciner a été identifiée comme l’un des facteurs potentiels contribuant à l’augmentation de 30 % des cas de rougeole dans le monde. Des risques existent également concernant le développement d’autres maladies contagieuses comme la diphtérie ou la rubéole. Selon l’OMS, ces réticences croissantes vis-à-vis des vaccins « menacent d’inverser les progrès accomplis dans la lutte contre les maladies évitables grâce à la vaccination ».
Pour expliquer l’hésitation à se faire vacciner, l’Organisation mondiale de la santé évoque notamment le manque de confiance des populations en leurs autorités sanitaires. Elle incite ainsi les pouvoirs publics à fournir davantage d’informations sur les vaccins.
Les polémiques concernant cette question de la vaccination ne sont cependant pas un fait nouveau et Breizh-info.com a régulièrement relaté différentes informations et points de vue sur le sujet. En voici un échantillon non exhaustif :
Serge Rader : Buzyn, la dictature des vaccins [Vidéo]
11 vaccins obligatoires : l’UNACS saisit la justice
Vaccins. Pourquoi nous nous opposons à l’obligation vaccinale [Tribune libre]
Vaccins. « L’ANSM cherche à étouffer tout risque de scandale. » [Entretien]
11 Vaccins obligatoires en 2018, mais pas de sanction pénale en cas de refus
Halte à l’hystérie anti vaccin ! [Tribune libre]
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