Défendre le gouvernement n’est pas chose aisée en ce moment lorsqu’on est député macroniste. Pourtant Florian Bachelier s’y essaie et tacle Jean-Luc Mélenchon.
Quand on a été strausskhanien, c’est-à-dire libéral de gauche, on déteste évidemment Jean-Luc Mélenchon qui évolue, lui, dans les eaux de la gauche radicale. D’autant plus que ce dernier a pris position en faveur des Gilets jaunes et défend leur « combat pour libérer notre pays des chaînes de l’argent roi ». « Ceux qui analysent notre action ne doivent jamais oublier que notre objectif est la révolution citoyenne et la convocation d’une Assemblée constituante par laquelle le peuple refondera la France en instaurant une nouvelle république », affirme-t-il (Les Échos, 11-12 janvier 2019).
La « révolution citoyenne », voilà qui inquiète Florian Bachelier (LREM), député de Rennes –Saint-Jacques-de-la-Lande et premier questeur de l’Assemblée nationale. « Avoir été sénateur socialiste sous François Mitterrand et finir – trente-trois ans plus tard – troll antirépublicain sous Dupont-Aignan, c’est la parabole de la misère. Nos compatriotes ont bien compris depuis le soir du premier tour de la présidentielle qu’il avait fait le choix de l’errance nationaliste », lance Bachelier à l’intention de Mélenchon (Ouest-France, Ille-et-Vilaine, jeudi 10 janvier 2019).
Effectivement, pour le second tour de l’élection présidentielle, malgré de nombreux appels et pressions, Mélenchon s’était refusé à prendre position en faveur d’Emmanuel Macron. Une explication possible : il n’aime pas les banquiers en général et les banquiers d’affaires en particulier. C’est son droit.
B.M.
Crédit photo : Blandine Le Cain/Wikimedia (cc)
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