Lors d’un nouveau débat entre Emmanuel Macron et des élus le 18 janvier, la maire LR de Montauban Brigitte Barèges a évoqué la question de l’immigration massive. Des propos qui ont divisé l’assistance, témoins de la tension sur le sujet, qui préoccupe par ailleurs certains Gilets Jaunes.
Emmanuel Macron : un marathon pour rien ?
Le premier exercice du genre avait eu lieu à Grand-Bourtheroulde, petite commune du département de l’Eure le 15 janvier. Pour sa deuxième intervention dans ce « grand débat national », le président de la République Emmanuel Macron s’est rendu à Souillac (Lot) vendredi 18 janvier.
Il a répondu aux questions de quelques 600 élus de la région Occitanie présents dans la salle qui l’ont interpellé sur différents thèmes. Pour l’anecdote, c’est dans cette même salle que celui qui n’était alors que candidat à son poste actuel avait fêté le 200 000e adhérent à son mouvement En Marche ! Nous étions alors au mois de février 2017…
Une période de grâce définitivement révolue pour le chef de l’État, lequel vient de se lancer dans un tour des régions de l’Hexagone jusqu’au 15 mars prochain pour échanger avec les élus. L’occasion de prendre connaissance « sur le terrain » des doléances issues de la crise des Gilets Jaunes. Et de tenter de redresser « en même temps » une côte de popularité bien mal en point.
« Au moins 70 fichés S » à Montauban
Au cours de ce débat du 18 janvier, les questions et interventions des élus, tantôt techniques, tantôt plus générales, se sont enchaînées. Dans cet exercice, la maire Les Républicains de Montauban s’est distinguée par une saillie sur l’immigration massive et l’islamisme qui n’est pas passée inaperçue, entre sifflets et applaudissements de l’assistance.
S’inspirant des cahiers de doléances mis en place dans sa ville, Brigitte Barèges a ainsi évoqué la menace terroriste islamiste : « Dans la ville de Montauban […], nous avons répertorié au moins 70 fichés S ». Puis elle parle de l’histoire de l’une de ses administrée âgée de 80 ans, violée l’année dernière par « un Algérien, qui était en situation irrégulière, sous le coup d’un arrêté de reconduite à la frontière et qui n’a jamais été reconduit à la frontière ».
Tandis qu’une partie des élus présents désapprouvent les propos de la maire de Montauban, elle poursuit : « J’ai lu dans les cahiers de doléances qu’il fallait arrêter l’immigration massive ». Un thème qui interpelle effectivement une partie des Français.
Débat national: la maire LR de Montauban « a lu dans ses cahiers de doléances qu’il fallait arrêter l’immigration massive » pic.twitter.com/N9jTpW7WE4
— BFMTV (@BFMTV) 18 janvier 2019
Et Brigitte Barèges de résumer en une phrase l’immense écart s’agrandissant de jour en jour entre le peuple en colère incarné par les Gilets Jaunes et des décideurs politiques qui peinent toujours à prendre le pouls réel de cette crise : « Le politiquement correct a fait trop de ravage; je ne peux plus me taire. Il n’y a pas d’ONG pour les Gilets Jaunes ».
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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