Moins de naissances, plus de décès et une démographie toujours plus importante, c’est le bilan dressé par l’INSEE pour l’année 2018. Au 1er janvier 2019, la France comptait 66 993 000 habitants: 64 812 000 résident en métropole et 2 181 000 dans les départements d’outre-mer. Au delà des chiffres dévoilés par l’institut national des statistiques, le constat est plus que préoccupant.
En effet, pour la quatrième année consécutive, le niveau de natalité a une nouvelle fois diminué….12 000 naissances de moins qu’en 2017 et 60 000 de moins qu’en 2014 pour atteindre son plus bas solde naturel depuis les années 50.
Un phénomène corrélé à la baisse du nombre de femmes en âge de procréer et à celle de la fécondité, qui diminue depuis quatre ans. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit désormais à 1,87 enfant par femme contre 1,90 en 2017, le seuil permettant le renouvellement des générations étant fixé à 2,1 enfants.
A fortiori, il faut mettre en parallèle le nombre de naissances au nombre de décès. On remarque que l’espérance de vie ne cesse de s’améliorer pour atteindre 85,3 ans pour les femmes, soit l’une des plus élevées de l’Union européenne et 79,4 ans pour les hommes. Ainsi, le 1er janvier, 1 Français sur 5 était âgé de plus de 65 ans.
Si ces chiffres ont de quoi inquiéter, paradoxalement la population croit. Un facteur particulier vient gonfler les statistiques : l’immigration. En effet, de 1960 à 2011, l’immigration a augmenté la population vivant en métropole de quelque 9,7 millions de personnes, soit 15,4 % du total français. Par ailleurs, le nombre de naissances s’en est trouvé accru de 27 %. Un indice qui se poursuit puisqu’en 2018, le solde migratoire a une nouvelle fois augmenté de 58 000 étrangers.
Si l’augmentation de la population française est davantage tirée par le solde naturel, le solde migratoire n’en reste pas moins un véritable facteur à prendre en compte, et ce, malgré l’absence de véritable statistiques ethniques. D’ailleurs, les données d’Eurostat vont en ce sens… l’office statistique de l’Union européenne affirme que c’est l’arrivée de migrants qui permet à l’Europe d’afficher un solde positif. Coïncidence? L’Allemagne a également vu son nombre d’habitants augmenter malgré une baisse naturelle de sa population.
Ainsi, derrière les prétendus bienfaits de la croissance démographique se cache un véritable bouleversement ethnique et culturel.
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