Les abris de jardin davantage taxés en 2019 ? Ceci n’a rien d’une blague et résulterait par ailleurs d’un mécanisme de revalorisation indépendant de la politique de la présidence d’Emmanuel Macron.
Taxe « abri de jardin » : l’inflation prend la clé des champs
L’installation d’un abri de jardin risque de devenir plus onéreuse en 2019. Il faut tout d’abord rappeler que ce type de constructions est soumis à une « taxe d’aménagement ». Une taxe dont la base de calcul a augmenté de 3,8 % depuis le 1er janvier 2019 et qui vient s’ajouter à une précédente hausse de 3 % en 2018.
Toutefois, cette augmentation n’est pas une conséquence directe de la politique du gouvernement d’Édouard Philippe mais la résultante des règles de revalorisation. Elles font indexer la base de calcul de la taxe sur l’indice du coût de la construction évalué par l’Insee. Le problème de cette indexation est qu’elle est bien plus importante que l’inflation elle-même, évaluée à +1,6 % au mois de décembre 2018. De quoi freiner les ambitions des particuliers qui projetaient la réalisation d’une telle construction en cette nouvelle année.
« Taxe aménagement » : les abris de jardin et les autres
Plus généralement, cette « taxe d’aménagement » ne concerne pas que les abris de jardin mais tous les travaux d’aménagement, de construction, de reconstruction ou d’agrandissement de bâtiment ou installation soumise à un permis de construire, un permis d’aménager ou une déclaration préalable.
Cependant, des nuances sont à apporter quant à l’application de cette nouvelle hausse de la base de calcul pour 2019. L’augmentation de la « taxe d’aménagement » pourrait connaître des disparités selon les zones du territoire hexagonal puisque les taux sont aussi votés par les collectivités locales. Des exonérations sont même à noter dans certains cas. D’autre part, une constructions dont la superficie est inférieure à 5m2 est exonérée d’office.
L’annonce de cette nouvelle hausse – potentielle, comme expliqué précédemment – de taxes ne vient pas faciliter la tâche du gouvernement dans un contexte socio-économique explosif. Une conclusion confortée par l’étude de l’Institut Élabe sur les thèmes les plus importants aux yeux des Français pour le « grand débat national » : pouvoir d’achat et impôts/taxes seraient leurs premières préoccupations.
Crédit photo : Pixabay (Pixabay License/Antranias)
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