Troisième programme national de dépistage organisé, le dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse aux 17 millions de femmes âgées de 25 à 65 ans. Ce cancer est l’un des seuls dont le pronostic se dégrade avec un taux de survie à 5 ans en diminution.
L’objectif du programme national est d’augmenter le taux de participation de 20 points pour attendre les 80 % et de réduire de 30 % l’incidence et la mortalité par cancer du col de l’utérus à 10 ans. Les professionnels de santé en charge du suivi gynécologique des femmes, au premier rang desquels figurent les gynécologues, les médecins généralistes et les sages-femmes, constituent le principal mode d’entrée dans ce dépistage.
Un cancer dont le pronostic se dégrade alors qu’il existe un dépistage efficace
Chaque année en France, 3 000 cas de cancers invasifs du col de l’utérus sont détectés et 1 100 patientes en décèdent. C’est l’un des seuls cancers dont le pronostic se dégrade avec un taux de survie à 5 ans de 62 % pour la période 2005/2010 ; ce taux était de 68 % sur la période 1989/1993.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus, qui repose sur l’analyse de cellules prélevées au niveau du col de l’utérus (« frottis »), permet de détecter au plus tôt des cellules anormales. La présence de ces cellules ne signifie pas qu’il s’agit d’un cancer. Il est nécessaire d’effectuer des examens complémentaires pour en préciser la nature.
Si des lésions précancéreuses sont détectées, elles pourront être surveillées (certaines lésions pouvant régresser spontanément) ou soignées avant l’apparition d’un cancer.
Si un cancer est détecté, il sera généralement à un stade plus précoce et pourra être traité avec des soins plus légers qui permettront de préserver davantage la fertilité.
Un dépistage régulier de toutes les femmes concernées permettrait de réduire significativement le nombre de cas de cancers du col de l’utérus. Sur la période 2015-2017, le taux de participation est de 60 %. Il varie de 56,1 % à 64,4 % selon les régions en Métropole.
Le programme national vise à toucher les femmes ne réalisant pas ou pas régulièrement l’examen. Il s’agit plus particulièrement des femmes de plus de 50 ans (1 femmes sur 2 entre 50 et 65 ans ne se fait pas dépister), celles en situation sociale défavorable, les femmes atteintes d’une affection longue durée, d’une forme grave ou invalidante de l’obésité ou les femmes en situation de handicap.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus en pratique
- 17 millions de femmes sont concernées : les femmes asymptomatiques âgées de 25 à 65 ans inclus (y compris les femmes enceintes et les femmes ménopausées).
- Ce dépistage repose sur la réalisation d’une cytologie cervico-utérine (« frottis » et analyse du prélèvement).
- Il est recommandé tous les 3 ans après deux prélèvements normaux réalisés à un an d’intervalle.
- Il permet de repérer des lésions précancéreuses et des cancers à un stade précoce afin de favoriser les chances de guérison et les traitements moins lourds.
Les chiffres clés du cancer du col de l’utérus en France
Chaque année :
– 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont détectés ;
– 1 100 femmes décèdent de ce cancer ;
– 235 000 frottis anormaux sont enregistrés ;
– 35 000 femmes ont été traitées pour des lésions précancéreuses : 50 % d’entre elles avaient moins de 39 ans.
51 ans est l’âge médian au diagnostic. Il est de 63 ans pour le cancer du sein.
62 % taux de survie à 5 ans.
64 ans est l’âge moyen de décès.
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