Ça devait arriver. Par un retournement des faveurs, le film de Jean Girault est passé du fond du puits au firmament des stars. Ici, un glougloutement d’honneur, s’il vous plaît ! Je l’ai toujours recommandé. Il y a déjà bien longtemps que je passais et repassais le DVD à mes petits-enfants pour les éduquer. Ça a marché, ils sont fiers désormais d’avoir été une avant-garde avec leur grand-père. Bien entendu, la « conversation » de Jean Carmet et de Louis de Funès, sous la lune, n’est pas de mon ressort. Et pourtant j’y vois comme une fable à l’intention de la racaille villageoise qui les harcèle avant qu’ils ne s’envolent vers la stratosphère, sous la bienveillante attention de Jacques Villeret. Une victoire de l’élite, en somme. C’est assez passéiste, mais ça empêche de vomir sur le Bourbonnais des gilets jaunes.
L’autre jour, zappant sur la météo de 13 heures (FR 3) en compagnie des deux vedettes (Laurent Romejko et Marine Vignes) préposées à la meilleure émission du genre, je suis tombé dans la marmite d’un excellent cuisinier en train de préparer une soupe aux choux phénoménale. Ingrédients : un chou cabu, de la carotte des sables (de Créances, dans la Manche), du navet ou du rutabaga, un oignon rose de Roscoff (sans conteste, le plus fin), tout ça revenus dans quelques morceaux de lard (sauf le chou, évidemment, qui viendra plus tard). Ajouter de l’eau (avec du bouillon de veau), et attendre que ça mijote un long moment. Pendant ce temps, vous pouvez lire Serotonine jusqu’à la fin des deux premiers tiers de l’ouvrage. C’est qu’à partir de ce point, c’est-à-dire la mort d’Aymeric d’Harcourt, ça ne tient plus la route… On a compris. On se fiche de ce qui arrive à Florent-Claude Labrouste. Qu’il s’écrase ou non au bas des dix étages du XIIIe arrondissement. C’est long ! c’est long ! et très emm… Et puis l’auteur boit et mange mal, tant pis pour lui. Le chablis et le muscadet mis à part, il nous recommande des cochonneries.
Il y a quelque chose que je ne comprends pas. Le petit roi, mardi après-midi et fort tard dans la soirée, a tenu parole, sans lire mais sans faiblir, face aux questions pas toujours aimables de 635 maires normands réunis en cercle – dont certains n’auraient pas dénaturé un livre de Flaubert. Sept heures d’affilée ! Un record ! Une performance qu’aucun de ses prédécesseurs n’aurait pu tenir. Un tsunami de réponses claires et précises qui montrent qu’il connaît bien ses dossiers. Eh bien, ce matin, c’était comme si on s’en foutait. On continue de se rouler par terre pour les déments jaunes qui hurlent leurs ordures. Il y a aussi le rejet par les députés british du plan longuement torché par la mère Teresa (du Royaume Uni). Ça explique peut-être…
MORASSE
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