En Italie, toute la classe politique salue l’arrestation de Cesare Battisti, militant d’extrême gauche impliqué dans 4 assassinats dans les années 70 et jamais incarcéré pour ces faits.
L’ancien terroriste, condamné à la prison à perpétuité pour quatre homicides à la fin des années 70 a pris le chemin de la prison de haute sécurité d’Oristano, en Sardaigne. Cesare Battisti a été extradé directement de la Bolivie sans passer par le Brésil, où il a passé les dernières années de sa cavale. Âgé de 64 ans, l’ancien leader des PAC, Prolétaires armés pour le communisme, pourrait rester en prison jusqu’à la fin de ses jours.
Avec cette arrestation s’achève le temps de « l’immunité idéologique » qu’avait dénoncé Christian Vanneste en 2011 sur son blog, citant notamment les complicités multiples, à tous les étages, dont Battisti avait bénéficié, notamment lors de son long séjour en France (de 1990 à 2004).
« Le Brésil de Bolsonaro vient de mettre fin à une honte internationale dont la France de Mitterrand s’était rendue coupable. Un terroriste italien condamné pour 4 assassinats et complicités d’assassinats par son pays avait bénéficié de la protection des gauches française et brésilienne et avait pu échapper à la Justice de son pays durant près de 40 ans. Pour la gauche, un terroriste de gauche, un assassin, est d’abord un militant politique, et ce sont ces gens-là qui donnent des leçons de démocratie ! » explique M. Vanneste, qui écrivait en 2011 :
C’est un terroriste condamné en Italie à la prison à perpétuité pour 4 assassinats : un gardien de prison, un policier, un bijoutier et un boucher, ces derniers ayant eu l’audace de s’opposer à des braquages. Le fils du bijoutier blessé au cours de l’échange de coups de feu est aujourd’hui tétraplégique. Il a été protégé en France par François Mitterrand et un certain nombre de membres de la gauche bobo-caviar parce qu’il écrivait. Il a été défendu par Bertrand Delanoë et la gauche du conseil municipal de Paris. Il a été honoré de la visite de François Hollande. Aujourd’hui, il est libéré grâce au soutien de la gauche brésilienne. Ce petit délinquant passé au terrorisme à l’occasion d’un premier séjour en prison aura donc bénéficié d’une immunité idéologique.
Le terrorisme, lorsqu’il est d’extrême gauche, et se pratique à l’encontre d’une grande démocratie, et notre plus proche parente culturelle est évidemment excusable aux yeux de certains, les mêmes qui jouent les moralistes dans notre pays… La France ne l’a pas extradé alors que la Cour d’Appel de Paris et la Commission Européenne des Droits de l’Homme y étaient favorables. Guillaume Perrault, le journaliste du Figaro a retracé fidèlement ce parcours scandaleux jalonné par la complicité de nombreux responsables politiques français, et qui devrait nous interdire à tout jamais d’adresser des leçons de morale aux autres.
Cesare Battisti est aujourd’hui libre, non parce qu’il est innocent, mais parce qu’il est de gauche, et notre pays a malheureusement une grande part dans cette affaire ! La Fontaine nous avait appris que « selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Si les français avaient gardé le bon sens classique, ils diraient maintenant : « selon que vous serez de gauche ou de droite, les jugements de la Cour vous offriront des vacances brésiliennes plutôt qu’un cachot romain».
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Une réponse à “Italie. Cesare Battisti incarcéré : la fin de l’immunité idéologique ?”
[…] Cesare Battisti a été livré à l’Italie depuis la Bolivie il y a plus d’une semaine. C’était supposé être la fin d’une époque, mais cela pourrait aussi marquer le début d’un nouveau cycle. Gabriele Adinolfi nous explique pourquoi : […]