Notre article sur les changements à l’Institut de Locarn a fait réagir jusqu’à Alain Glon, tout récent « ancien président » de l’Institut. Ce dernier nous adresse une réponse, à propos de sa démission mais aussi du choix de s’ouvrir aux « quartiers prioritaires ». Nous la reproduisons ci-dessous :
L’important n’est-il pas l’utilité ?
Alain Glon a souhaité s’écarter de la présidence de l’Institut de Locarn, après 20 années, ce n’est pas une surprise. Chacun des amis de l’Institut en avait connaissance et les mutations s’opèrent en douceur depuis le printemps dernier. L’institut devait évoluer : le temps n’est plus à dire ce qui va survenir, ce que nous annoncions est là. Il s’agit maintenant de Faire !
De Faire pour les 20 années difficiles que nous allons connaître. Chacun est à la tâche. Le bien ne fait pas de bruit.
L’Institut s’implique dans la formation à destination de la «population des quartiers difficiles». L’Institut le fait en réponse à des sollicitations d’élus qui doivent faire face.
Cette réponse s’inscrit dans les ambitions et les valeurs de l’Institut. Nous disions : «faire que chaque jour une personne soit plus heureuse». Nous y sommes parvenu, souvent, alors pourquoi ne pas continuer, y compris pour des jeunes.
Cette réponse s’inscrit aussi dans la perspective de faire qu’un jour, en Bretagne, comme cela se fait ailleurs, des gamins turbulents des banlieues soient confiés à des paysans. Nous croyons qu’il serait préférable de rémunérer ainsi des éleveurs plutôt que des mâtons.
Et puis il nous semble probable que la sûreté à la campagne va devenir une préoccupation.
Dans un pays en retard il est difficile de vivre au présent. Ce n’est pas tant que le chemin est difficile, c’est que le difficile est le chemin.
Alain Glon
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