Le secteur des paris en ligne et des jeux d’argent à distance a connu un engouement lorsque l’Arjel, l’autorité des jeux en ligne, a octroyé des licences aux opérateurs français de jeux d’argent. On peut se souvenir que le Gouvernement, après des années d’étude et de discussions, a finalement donnée son feu vert en 2001. Ce marché aurait dû connaître un succès sans précédent… mais en pratique la situation est bien différente.
Jouer en ligne depuis la France
Tout pari en ligne depuis le territoire Français est vigoureusement contrôlé. Un opérateur voulant développer ses activités doit passer par une demande d’autorisation auprès de l’Autorité des jeux en ligne. Cette institution exige aux opérateurs, qu’ils soient orientés sur les paris sportifs ou le poker, de répondre à des critères strictes. La protection des données, la lutte contre l’addiction et la régularité des jeux sont les critères les plus importants, protégeant ainsi les intérêts des consommateurs.
Pour ce qui est des jeux de casino (machines à sous, black jack et roulette), ils ne sont pas autorisés. Les fans de Slots et du tapis verts ont toujours le choix de pouvoir se rendre dans une salle de jeu (les casinotiers français sont très présents : les groupes Partouche, Joa, Tranchant, Barrière, etc.). On compte à ce jour plus de 180 salles de jeux de casino répartis dans toute la France.
Le choix du Gouvernement d’avoir banni les jeux de hasard (à l’exception du poker) a deux avantages notables. Le premier est d’éviter aux consommateurs de miser de l’argent de manière impulsive, et le deuxième de défendre les intérêts des casinos de France.
Le Canada – un autre modèle, tout comme l’Espagne et l’Italie
Au-delà de l’hexagone, chaque pays a ses propres règlementations. Le Canada fait figure de pionnier, ce pays étant une sorte de laboratoire des jeux d’argent en ligne. À ce titre le groupe PokerStars y a son centre opérationnel, tout comme plus d’une centaine de casinos en ligne.
La région du Kahnawake, située au Québec, est le siège de la Gaming Commission, une autorité qui délivre des licences d’exploitation aux opérateurs de jeux de casino à distance. Véritable référence, elle audite et régule le secteur du casino en ligne depuis l’année 1994.
À titre de comparaison, le Kahnawake est à l’Amérique du Nord ce que Malte est à l’Europe. Malte, ce petit pays européen situé en Méditerranée, régulé les plateformes de jeux d’argent de la majorité des sites européens, France incluse.
Les pays voisins de la France, qui sont l’Espagne et l’Italie (et aussi la Belgique), autorisent les jeux d’argent en ligne, mais de manière plus vaste. L’Italie est un cas extrême avec à ce jour plus de 100 casinos online légalisés,… ce qui n’a pas manqué de poser des problèmes financiers aux joueurs les plus sensibles.
Des opérateurs de portée internationale
En y regardant de plus près, on peut constater que des sites de casino détiennent des licences du Kahnawake et de Malte ! En pratique, cela veut dire que ces sites de jeux d’argent opèrent sur plusieurs pays simultanément. À titre d’exemple, le site Canadian Online Casino affiche les casinos virtuels les plus actifs à une échelle mondiale. Ces cyber casinos sont détenus par des opérateurs de longue date, ils sont des pionniers du jeu digital. Tout comme d’autres secteurs, l’industrie des jeux d’argent est mise à mal par la concurrence venue du Web.
Selon les statistiques, en Europe, il y aurait à ce jour plus de joueurs en ligne que dans les salles de jeu. Les habitudes des consommateurs ont métamorphosé le monde des casinos dans certains pays, la nouvelle génération préférant se divertir en ligne ! La France fait exception en protégeant les intérêts des casinotiers, ce qui en pratique est une bonne chose.
Les paris sportifs
Parier en ligne est une activité appréciée essentiellement des fans de foot. Cette industrie est directement liée aux tournois nationaux, européens et à la Coupe du Monde. Les montants misés sur des matchs représentent des milliards d’euros chaque année, et la France n’échappe pas à cette vague.
Aujourd’hui on compte plus de dix sites de paris sportifs autorisés en France, dont le PMU qui fait figure de leader. La concurrence est féroce entre les acteurs des paris en ligne, au point que même des sites connus peinent à s’en sortir. On peut se souvenir du site Bwin qui s’affichait sans complexe comme la plus grande plateforme de paris en ligne il y a à peine dix ans, … aujourd’hui il en est tout autre.
La raison de ce constat est logique, l’offre a dépassé la demande et seules quelques enseignes arrivent à rester attractives tout en ne perdant pas d’argent ! Rien qu’en France des opérateurs ont dû cesser leurs activités (les groupes 888 et Ladbrokes en ont fait les frais), ceux-ci ne pouvant plus faire face à leurs couts d’exploitation et aux taxes diverses liées aux jeux d’argent.
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