Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, la DGCCRF, les arnaques d’artisans ont explosé en 2017… +7% par rapport à l’année précédente. Ainsi, ce ne sont pas moins de 10 000 plaintes qui ont été déposées en 2017. Environ 54% des entreprises contrôlées par la DGCCRF ont été sanctionnées. Une centaine de procès-verbaux ont été dressés, dont les deux tiers en Île-de-France.
Des factures atteignant des sommes astronomiques
Au-delà du nombre de plaintes, ce sont les factures atteignant des sommes astronomiques qui inquiètent les autorités. En effet, alors qu’en principe une ouverture de porte ne doit pas dépasser 800 euros, les mauvaises surprises atteignent rapidement plus de 2 000 euros. En cause, la multiplication des artisans non agréés par les assurances profitant de la détresse des gens qui sont dans l’urgence.
Si l’explosion de ces arnaques s”est poursuivie en 2018 avec plus de 8 300 plaintes entre janvier et novembre, la répression des fraudes tente par tous les moyens de juguler le phénomène. Dans l’optique de renforcer la lutte contre ces pratiques, des amendes allant jusqu’à 100 000 euros peuvent désormais être prononcées. La réglementation interdit également d’utiliser «des dessins, coordonnées, références ou autres signes distinctifs relatifs à un service public sans autorisation préalable du service concerné». Autrement dit, des prospectus distribués sont tous illégaux.
Des sociétés présentées de façon trompeuse et survalorisée
Il faut dire que le mode opératoire des «arnaqueurs» est souvent bien identifié. Les entreprises peu scrupuleuses n’hésitent pas à présenter leur société de façon trompeuse et survalorisée. Mentions «de père en fils» ou «artisan de proximité», partenariat avec une grande marque… tous les moyens sont bons pour appâter le client avant de lui asséner un violent coup au portefeuille.
Et leurs systèmes pour échapper aux sanctions sont également bien rodés. Pour cela, ils peuvent se mettre en insolvabilité et transférer les fonds ou bien créer une nouvelle entreprise tous les deux mois et donc ne pas se faire attraper. Ainsi, il est très difficile de lutter contre ces pratiques. Le meilleur moment pour éviter toute mésaventure reste encore le bouche à oreille, éviter de se fier aux prospectus déposés par dizaines dans les boîtes aux lettres… et privilégier les nombreux artisans connus de votre entourage et qui ont pignon sur rue.
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