En visite en Pologne, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini a déclaré que Rome et Varsovie pourraient être le tandem qui permettrait de faire advenir un « nouveau printemps européen ». En remplacement du couple franco-allemand.
Matteo Salvini prépare les élections européennes
Le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini était en déplacement à Varsovie mercredi 9 janvier. À l’occasion de ce voyage, il n’a pas manqué d’afficher sa bonne entente avec Jaroslaw Kaczynski, chef du parti conservateur nationaliste Droit et Justice (PiS) au pouvoir. Dans la perspective des prochaines élections européennes du mois de mai 2019, Matteo Salvini va tenter de coopérer avec cette force politique polonaise qui partage un grand nombre de positions communes avec la Lega italienne.
Après sa rencontre avec le ministre polonais de l’Intérieur Joachim Brudzinski, Matteo Salvini a alors déclaré que « l’Europe s’est habituée pendant des années à parler de l’axe franco-allemand », mais désormais « nous nous préparons à avoir un nouvel équilibre et une nouvelle énergie en Europe ». Et d’ajouter : « La Pologne et l’Italie seront, absolument, les protagonistes de ce nouveau printemps européen, de cette renaissance des vraies valeurs européennes avec moins de finances, moins de bureaucratie et plus de travail, plus de famille et surtout plus de sécurité ». Un programme qui a séduit les électeurs polonais comme italiens ces derniers temps à en croire les récentes échéances.
Ora a #Varsavia davvero felice di incontrare Jarosław Kaczyński, leader del partito di maggioranza PIS (Partito Diritto e Giustizia), per parlare di Europa e di Futuro. pic.twitter.com/aMZpezmep5
— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 9 janvier 2019
Matteo Salvini : l’axe franco-allemand dans le viseur
Pour accentuer sa ligne de fracture avec les politiques européennes fortement influencées par le couple France-Allemagne, Matteo Salvini s’est attardé sur la question de la sécurité. Qui n’a, et ce n’est pas un scoop, jamais été une priorité pour la chancelière Angela Merkel et ses homologues français successifs, de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron en passant par François hollande.
Pour le ministre de l’Intérieur italien, « la sécurité ne s’obtient pas en aidant les contrebandiers, les trafiquants et les ONG complices, mais en défendant le droit de chaque pays à protéger ses frontières. Celui qui cède au chantage de Bruxelles ou des ONG rend un mauvais service non seulement aux Italiens, mais à tous les Européens ».
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De son côté, son homologue polonais a tenu à rappeler les nombreux points de convergence entre son pays et l’Italie qui « ne comptent pas quitter l’UE et sont parties intégrantes de l’Union ». Une UE que, toujours selon Joachim Brudzinski, « nous voulons renforcer, améliorer la sécurité de nos citoyens et de toute la communauté (…) et la réformer pour qu’elle soit plus proche des gens que des élites ». Lors de son voyage à Varsovie, Matteo Salvini s’est par ailleurs entretenu avec le chef du gouvernement conservateur Mateusz Morawiecki.
Avant le printemps européen, il y aura d’abord un printemps électoral…
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Nantilus)
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