On ne dira jamais assez que toute violence physique, même révolutionnaire, est injustifiable, car comme l’a bien expliqué Karl Popper, elle ne peut que produire des effets néfastes, accoucher d’institutions injustes et corrompues et de nouvelles nomenklaturas en lieu et place des anciennes.
A défaut, elle peut être compréhensible. Comment comprendre en effet le soutien manifeste d’une bonne partie de l’opinion à un ancien boxeur pris en flagrant délit de pugilat anti-flic, que pourtant le système médiatico-politique a déjà condamné, voire guillotiné en place publique ?
Comment comprendre alors que des enfants du Peuple fonctionnaires de police, payés au SMIC, ou pas loin, gazent et tabassent des enfants du Peuple retraités, chômeurs ou artisans, guère mieux lotis qu’eux ? Il se dit en dehors des médias mainstream que la maréchaussée n’y est pas allée de main morte sur ces petites gens. Les blessés se compteraient par centaines… Comment comprendre alors que les mêmes fonctionnaires soient interdits de maintien de l’ordre dans les « cités sensibles » où règne la loi des caïds et la charia ? Comment comprendre qu’ils soient interdits de répression en face des milices pourtant bien identifiées de l’extrême gauche ? Comment comprendre qu’ils n’empêchent pas la casse des universités par ceux qui y tiennent par ailleurs des réunions « genrées » et « racisées » ? Deux poids, deux mesures : indécence…
Comment comprendre la fureur des pauvres gens envers les « élites », alors qu’à tous les niveaux de l’État, des centaines de personnes qui ne font absolument rien d’utile vivent grassement aux frais du contribuable, en récompense pour services rendus et autres accointances politiques et idéologiques ? Comment comprendre que des centaines de « notables » et autres « obligés » pantouflent dans les grands corps de l’État entre une élection perdue et une élection gagnée, ou en attendant une offre encore plus lucrative du privé ? L’affaire Chantal Jouanneau semble agiter le petit monde des médias subventionnés. Comment une politicienne professionnelle, ancienne ministre, peut-elle avoir été nommée, depuis des mois déjà, à la tête d’un comité Théodule qui ne sert strictement à rien, à 14 000 Euros par mois ? Sur BFMTV, on fait semblant de s’étonner, alors que tous ces gens mangent dans la même gamelle… Indécence !
Si l’on souhaite faire l’inventaire des inutiles rémunérés sur fonds publics, on sera effaré de voir ce qui se passe à la tête des agences de l’État, au Conseil d’État, au Conseil économique et social, dans toutes sortes de comités, commissions, observatoires, où des sommes astronomiques sont englouties pour faire vivre des gens dont le seul mérite est d’être passés de Henri IV à Sciences-Po puis à l’ENA. Des gens importants, qui grenouillent dans les allées du pouvoir et ont fait don de la France à leur incompétence. Car, on peut en être sûr, la suppression pure et simple de toutes ces rentes n’aurait strictement aucun impact sur le fonctionnement du pays, à part celui de rendre au Peuple quelques milliards et sa dignité.
Si seulement la gabegie s’arrêtait aux plus hautes sphères de l’Etat. Mais non, elle se reproduit à tous les étages, régionaux, locaux, partout où le politique et le haut fonctionnaire ont les mains plongées dans un trésor inépuisable, celui que leur fournissent impôts et taxes qui écrasent le Peuple. Indécence.
On ne parlera jamais assez, non plus, des subventions à toutes sortes d’associations militantes « anti-racistes », musulmanes, LGBT, féministo-je-ne-sais-quoi et autres avocats de la diversité militante que le Peuple fait vivre pour être en retour traité de fasciste à tout bout de champ. On ne parlera jamais assez des magouilles syndicales et des achats d’électeurs par les barons des partis politiques et de nombreuses autres pratiques mafieuses qu’un pouvoir qui se présente comme l’antidote au populisme n’a eu de cesse de pousser sous le tapis depuis cinquante ans. Indécence.
Alors ils parlent, tous ces dignitaires de la bien-pensance. Sur BFMTV, sur CNEWS et surtout sur les canaux du secteur public qui fustigent le Peuple après lui avoir fait payer la redevance. Ils s’offusquent. Ils appellent à la fermeté. Mais plus personne ne les écoute. Ils ont semé l’indécence. Et ils en deviennent obscènes.
Frédéric G. Philip
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