Des casseurs dans les manifestations de Gilets Jaunes financés par le gouvernement italien ? C’est la nouvelle hypothèse émise par Marlène Schiappa, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. Avec tollé sur les réseaux sociaux à la clé.
Marlène Schiappa, d’une polémique à l’autre
Une nouvelle fois égarée loin des sujets relevant de sa fonction de secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a suscité une énième polémique suite à son intervention sur la radio France Inter jeudi 10 janvier au matin.
Elle est ainsi revenue sur l’affaire de la cagnotte Leetchi lancée en soutien à Christophe Dettinger. Ce dernier a été arrêté suite aux scènes de violences qui ont eu lieu à Paris le weekend dernier lors de la manifestation des Gilets Jaunes. Accusé d’avoir frappé deux gendarmes, l’homme s’était rendu à la police lundi matin avant d’être placé en garde à vue. Devant être jugé en comparution immédiate mercredi 9 janvier, son procès a été renvoyé au 13 février. Christophe Dettinger a depuis été placé en détention provisoire.
Mardi 8 janvier, Marlène Schiappa est alors entré en scène. En demandant non seulement la suspension de la cagnotte par Leetchi mais également la divulgation de l’identité des donateurs.
La secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes @MarleneSchiappa réussit en direct sur le service public le tour de force de bafouer la présomption d’innocence d’un homme non jugé et d’appeler à la divulgation de données personnelles contre les préconisations de la @CNIL https://t.co/DEE9smNq49
— Breizh-Info (@Breizh_Info) 8 janvier 2019
Des déclarations qui ont valu à la secrétaire d’État une volée de bois vert sur les réseaux sociaux. De nouveau interrogée sur sa volonté de voir révéler le nom des soutiens financiers à Christophe Dettinger, Marlène Schiappa dit fonder sa requête sur « un principe bancaire de base qui s’appelle le ‘Know Your Customer’ », celui-ci consistant à « connaître et pouvoir identifier les personnes qui font des transactions financières. »
Marlène Schiappa et les « responsables italiens »
Elle a souhaité préciser ses propos : « Je ne demande pas un tableur Excel avec les noms des donateurs de la cagnotte de Leetchi, ça ne me concerne en rien. La question que j’ai posée c’est : qui finance les casseurs ? Des puissances étrangères ? La question n’est pas incongrue, eu égard aux positions de responsables italiens. »
?Je ne demande pas un tableur Excel des donateurs de cagnottes, ce n’est pas mon sujet.
La question que j’ai posée c’est: qui finance les casseurs ? Des puissances étrangères ? La question n’est pas incongue eu égard aux positions de responsables italienspic.twitter.com/9TVAVKK89U— ?? MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 10 janvier 2019
Cette nouvelle sortie de Marlène Schiappa, suggérant que des « responsables italiens » pourraient éventuellement jouer les mécènes derrière les Gilets Jaunes, n’a pas mis longtemps à enflammer la toile. Le tout en amalgamant allègrement ces Gilets Jaunes (ou non d’ailleurs), soutiens financiers du boxeur incarcéré, avec les « casseurs ». Casseurs que son collègue ministre Christophe Castaner semble avoir beaucoup plus de mal à appréhender que les manifestants à visage découvert…
Crédit photo : Capture YouTube France Inter
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