Une petite vingtaine de mosquées ou salles de prières en Loire-Atlantique. Aucune église à Riyad, en Arabie Saoudite, où vivent pourtant – clandestinement – 2 millions de chrétiens. La capitale historique de la Bretagne, « grâce » à sa municipalité dirigée par Johanna Rolland (PS) va encore se doter d’une nouvelle mosquée, signe de l’expansion démographique musulmane dans la cité.
Le vendredi 14 décembre, le conseil municipal de Nantes s’est en effet prononcé favorablement sur la vente de deux parcelles, près du stade de la Beaujoire, à l’Association culturelle musulmane de Nantes Est, qui réclame depuis plusieurs années la construction d’une mosquée et d’un espace culturel. Sur la délibération, à noter que l’opposition de droite s’est abstenue car elle souhaitait en effet le report du vote, l’Association culturelle musulmane de Nantes étant enregistrée sous le statut de la loi 1901, et non sous celui de la loi 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État, pourtant prévue pour les associations cultuelles.
Coût des deux parcelles, qui font un total de 1030 mètres carrés ? 124 625€. Un « prix d’ami », au regard du prix des terrains à Nantes pour des particuliers : au bord de l’Erdre, voici une annonce pour un terrain de 1096 m carrés, même taille donc , pour 299 000€, c’est à dire plus du double. 308 135€ pour cet autre terrain de presque 2000 m carrés. Une simple recherche sur le Bon coin vous montrera que pour 124 625€, vous n’obtenez aucun terrain de cette taille, ni de la moitié de cette taille.
Nous avons contacté vendredi matin la mairie de Nantes pour comprendre ce prix au rabais. Sans réponse pour le moment.
La nouvelle mosquée de Nantes prendra place à côté de trois autres lieux de culte : la chapelle orthodoxe, l’église Saint-Georges et le temple protestant évangélique. Le projet est estimé à 1,5 millions d’euros, dont l’association dit qu’ils seront financés par les fidèles (là où d’autres craignent une ingérence étrangère).
A la mosquée, favorisé donc financièrement par une municipalité gérée par une équipe se prétendant « progressiste », pas question de mixité ni d’égalité hommes-femmes puisque ceux-ci seront séparés et ne bénéficieront pas des mêmes espaces : une salle de prière pour hommes de 256 m2, une salle de prière pour femmes de 90 m2, un bureau pour l’imam, une salle polyvalente de 57 m2, cinq salles de cours, une cuisine-réfectoire, une librairie-bibliothèque.
La construction, qui durera trois ans pour l’ensemble, devrait commencer vers avril-mai 2019.
Les statistiques ethniques et religieuses étant interdites, il est impossible d’évaluer le nombre de musulmans pratiquants en Loire-Atlantique comme dans toute la Bretagne. En 2013, à Nantes et alentours, ils étaient environ 30 000 selon Belgacem Ben Saïd, imam de l’époque de la mosquée Assalam de Nantes. Et sur toute la Bretagne, ils seraient aujourd’hui 300 000 à 350 000 , selon différentes sources, soit 7,5% de la population totale.
Une étude réalisée par Fdesouche, évoquant le taux d’octroi de prénoms sélectionnés évoquant une possible origine musulmane, donnait 8,3% d’octroi de prénoms pour les naissances 2016 (contre 1,3% en 1996). Le site musulman Pages Halal, reprenant cette étude, indique : « Cette méthodologie révèle qu’en 1996 le taux de prénom musulman donné aux enfants dans le Morbihan était de 0,1%, de 1,3% en Loire-Atlantique, de 0,7% en Ille-et-Vilaine, de 0,9% en Finistère, de 0,3% dans les Côtes d’Armor. Vingt années après, il a été enregistré une importante mutation car le taux d’attribution s’est retrouvé à 4,4% dans le Morbihan, à 5,9% dans les Côtes d’Armor, à 8% en Ille-et-Vilaine, à 5,4% dans le Finistère, et à 8,3% en Loire-Atlantique.»
Le changement de population, bien entendu, n’existe pas et relève du complot d’extrême droite ….
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