Louis Braille est né le 4 janvier 1809 à Coupvray, un petit village situé à 40 km de Paris.
Il est le créateur du système Braille permettant aux aveugles de pouvoir lire. À l’âge de trois ans, alors qu’il joue avec une serpette servant à couper le cuir, il se blesse gravement à un œil. Au bout de quelques mois, Louis Braille perd complètement la vue par ophtalmie de sympathie.
À dix ans, il est admis à l’Institution Royale des Jeunes Aveugles de Paris, où Il passe 24 ans de sa vie, d’abord comme élève, puis comme professeur. C’est là qu’il met au point son alphabet, encore en vigueur aujourd’hui.
A l’époque en effet, les élèves aveugles apprennent la lecture et l’écriture avec des caractères romains en relief. Dans la pratique, ce procédé initié par le fondateur, Valentin Haüy, s’avère peu efficace. Les caractères romains sont difficiles à reconnaître au toucher et la lecture est donc extrêmement lente, même pour un élève doué comme Braille.
La suite, c’est la ligue braille qui la raconte :
En 1821, Louis Braille et ses condisciples expérimentent un code appelé « sonographie », système représentant des sons à l’aide de 12 points en relief, inventé par le capitaine Charles Barbier (1767-1841), officier à la retraite.
Louis et ses compagnons reçoivent des tablettes spéciales et un poinçon créés par le capitaine Barbier pour apprendre à écrire avec des points. Succès immédiat : les points sont beaucoup plus faciles à lire et à écrire que des lettres en relief.
Mais les inconvénients ne manquent pas : l’écriture de Barbier est phonétique et ne respecte donc pas l’orthographe. Elle ne permet pas non plus de transcrire les signes de ponctuation, les chiffres et symboles mathématiques, les notes de musique. Enfin, les caractères peuvent compter jusqu’à douze points, une hauteur trop élevée pour être lus immédiatement par le doigt.
Le jeune Braille consacre tout son temps libre à perfectionner le système Barbier afin de mieux répondre aux besoins des personnes aveugles.
En 1825, il présente au directeur de l’Institution une première version de son système. Deux ans plus tard, une expérience de transcription est tentée : La grammaire des grammaires. Le résultat est concluant et en 1829, paraît le premier exposé de la méthode de Louis Braille: Procédé pour écrire les paroles, la musique et le plain-chant au moyen de points, à l’usage des aveugles et disposé pour eux. C’est l’acte de naissance du braille.
En 1837, une seconde édition du Procédé donne la version définitive de l’alphabet.