Le mois de décembre confirme la tendance de forte production de crédits immobiliers de cette fin d’année. « Les taux, qui restent bas, nous ont permis d’avoir une hausse des nouvelles demandes de 13% en ce mois de décembre par rapport à décembre 2017 », indique Laurent Desmas, Président du Directoire de Cafpi.
Sur l’année, le recul de la demande n’atteint plus que 4%, un niveau raisonnable après un début d’année difficile. « Sur l’année, nous enregistrons une forte baisse du rachat de crédit, qui passe de 30% en 2017 à 10%, poursuit-il. Ces chiffres montrent la forte activité de l’accession à la propriété pendant l’année 2018 ».
Les banques toujours prêteuses
Malgré la forte production de l’année, les banques n’ont pas « fermé le robinet du crédit » en cette fin d’année. Les emprunteurs profitent donc de taux toujours très bas, qui sont même à la baisse en ce mois de janvier (-0,10% en moyenne sur 15, 20 et 25 ans par rapport au mois de décembre). Ainsi les taux négociés par Cafpi en ce début d’année atteignent 0,70% sur 10 ans, 1,00% sur 15 ans, 1,15% sur 20 ans et 1,35% sur 25 ans.
En Bretagne, les taux négociés par Cafpi pour le mois de janvier atteignent :
– 0,88% sur 10 ans
– 1,19% sur 15 ans
– 1,38% sur 20 ans
– 1,52% sur 25 ans
Des prix stables
Sur cette fin d’année, les prix de l’immobilier sont restés stables, permettant le maintien du pouvoir d’achat immobilier des ménages dans la quasi-totalité des grandes villes. « Par rapport au mois de novembre, les surfaces accessibles pour un prêt sur 20 ans avec une mensualité de 1 000 € ont peu évolué en décembre, avec des écarts de moins de 1 m² », souligne Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
Des taux bas ouvrant d’autres opportunités
Le maintien des taux à un faible niveau à une autre vertu. Les ménages mal ou trop endettés peuvent profiter de cette occasion pour alléger la charge de leurs prêts. « En regroupant ses crédits, et en négociant un nouveau taux de crédit, il est possible de retrouver un équilibre financier, une bulle d’ir, pour gérer au mieux son endettement, et envisager l’avenir et de futurs projets plus sereinement », explique Philippe Taboret.
Et 2019 ?
Ces conditions encore avantageuses pourront-elles se poursuivre en 2019 ? « Seul l’avenir nous le dira ! », indique Philippe Taboret. Pour rappel, si l’année 2018 s’annonce merveilleuse pour l’immobilier existant avec des volumes de ventes en hausse par rapport à 2017, et un nombre de transactions record, l’immobilier neuf a montré lui des signes de ralentissement avec une production d’appartements ou de maisons individuelles en baisse.
Le marché pourrait d’ailleurs continuer à fléchir. « En janvier, entrent en application la suppression des APL Accession et la fin du PTZ neuf dans les zones B2 et C, déjà réduit cette année, note Philippe Taboret. La situation pourrait donc s’accentuer, détournant encore plus les primo-accédants de l’immobilier neuf ».
« Face à cette situation des mesures s’imposent pour éviter tout délitement du marché immobilier, précise-t-il. Il n’est pas trop tard pour le Gouvernement de revenir sur certaines décisions inadaptées au vu de la situation ».
Parmi les mesures indispensables pour maintenir l’activité, le retour des APL Accession et du PTZ dans le neuf en zones détendues. « Le Gouvernement pourrait aller plus loin, et rétablir le PTZ ancien, sous conditions de travaux, dans les zones tendues. Cela permettrait aux primo-accédants d’intégrer les centres-villes tout en participant à l’effort de réhabilitation des logements vétustes et énergivores », ajoute Philippe Taboret.
« L’immobilier répond aux besoins de logements des Français, crée de l’emploi, relance l’économie et participe à relever le défi écologique. Dans ce sens, le gouvernement devrait écouter les vœux de la profession pour l’année 2019 », conclut-il.
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