En 2016, la Bretagne historique comptait 4,7 millions d’habitants (exactement 4,687 381) selon les chiffres de l’INSEE dévoilés ce jeudi 27 décembre 2018. Pour la Bretagne administrative, le chiffre est de 3,326 509 millions d’habitants.
En 5 ans, la population de la région s’est ainsi accrue de 0,5 % en moyenne par an, plus fortement qu’au niveau national (+ 0,4 %). À noter que dans les Côtes-d’Armor, 44 % des communes ont vu leur population diminuer en 5 ans. C’est 10 points de plus que le Finistère (35 %). En comparaison, en Loire-Atlantique, une seule commune sur 10 a perdu des habitants en 5 ans, signe de l’explosion démographique de ce département.
Voici les populations par département de Bretagne en 2016 :
Finistère : 908 249
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Côtes-d’Armor : 598 953
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Ile et Vilaine : 1 051 779
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Morbihan : 747 548
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Loire-Atlantique : 1 380 852
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Depuis 2011, tous les départements bretons ont vu leur population augmenter. Cependant, c’est l’est de la région, victime ou bénéficiaire, selon les points de vue, d’une métropolisation à outrance, qui en a profité ainsi, quand l’Ille-et-Vilaine a vu sa population croître de 1,1 %, le Finistère a atteint seulement 0,2 % d’augmentation. En effet, quand le Finistère ne gagne que 8 379 habitants, les Côtes-d’Armor stagnent avec une petite augmentation de 4 578 habitants.
Avec la Loire-Atlantique, la Bretagne est la 8e région en termes de taille en France, et la 10e sans la Loire-Atlantique.
Les métropoles vampirisent tout
Parmi les 20 pôles urbains de 300 000 habitants ou plus en 2016 en France, 12 ont vu leur croissance s’accélérer, notamment Nantes, Bordeaux, Montpellier et Rennes, signe d’une forme de vampirisation du territoire par les métropoles, au détriment de la ruralité (il faut y voir là aussi une explication à la révolte des Gilets jaunes). La proximité de grandes métropoles favorise la croissance de la population des départements où elles sont implantées et dix départements en ont particulièrement bénéficié sur la période : la Haute-Savoie, la Gironde, la Haute-Garonne, l’Hérault, la Loire-Atlantique, l’Ain, l’Ille-et-Vilaine, le Rhône, l’Essonne et le Tarn-et-Garonne.
Depuis 1999, l’Ille-et-Vilaine est passée de 867 533 habitants à 1 051 779 habitants, soit pas loin de 200 000 habitants, l’équivalent de quatre fois la ville de Saint-Malo.
Les six cantons de Rennes pèsent déjà 258 000 habitants, tandis que ceux de Nantes pèsent 314 611 habitants. Cela sans compter toute l’aire métropolitaine, c’est dire l’ampleur. En termes d’arrondissement, celui de Rennes pèse 614 926 habitants, plus de la moitié de la démographie du 35. Celui de Nantes pèse 850 864 habitants, là aussi 60 % du poids de la Loire-Atlantique.
A contrario, l’arrondissement de Brest pèse 383 329 c’est-à-dire 40 % du poids démographique du Finistère, et Saint-Brieuc pèse 279 367 habitants soit 45 % du poids démographique des Côtes-d’Armor. Enfin Vannes pèse 288 250 habitants sur le Morbihan, soit 37 % du poids du Morbihan et 40 % pour Lorient. Sur les trois départements de l’Ouest breton, moins de vampirisation du territoire par les grandes villes, même si cela semble également en prendre le chemin.
Au 1er janvier 2016, la France comptait donc 66 362 000 habitants et une croissance démographique de 0,4 % par an en moyenne. Un recensement toujours privé de statistiques ethniques, comme c’est pourtant le cas dans plusieurs autres pays d’Europe, ce qui empêche d’y voir plus clair concernant l’impact de l’immigration sur notre société.
Par ailleurs, à noter que la presse mainstream se félicité de la croissance démographique des métropoles, sans que l’on comprenne vraiment pourquoi cette « croissance démographique » serait forcément un facteur de réjouissance, notamment à une époque où la surpopulation mondiale — qui ne touche pas pour le moment l’Europe certes — menace l’écologie et les écosystèmes humains.
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