Lors de son message urbi et orbi, le pape François n’a pas manqué de critiquer les nationalismes tout vantant la diversité culturelle entraînée par l’immigration extra-européenne vers le Vieux Continent.
Le pape François et la question syrienne
Le 25 décembre, le pape François a pris la parole depuis Rome pour son traditionnel discours de Noël. À cette occasion, le Souverain pontife a abordé plusieurs questions d’actualités.
Au sujet de la complexe situation syrienne, il a ainsi déclaré :
« Que l’Enfant Jésus permette à la bien-aimée et martyrisée Syrie de retrouver la fraternité après ces longues années de guerre. Que la communauté internationale œuvre résolument pour une solution politique qui mette de côté les divisions et les intérêts partisans, de sorte que le peuple syrien, surtout ceux qui ont dû quitter leur terre pour chercher refuge ailleurs, puissent retourner vivre en paix dans leur pays. »
« Nos différences » sont une « source de richesse »
En réaction à une défiance grandissante dans plusieurs États européens vis-à-vis de l’immigration extra-européenne, le pape François a affirmé :
« Nos différences ne sont pas un préjudice ou un danger, elles sont une source de richesse. Comme lorsqu’un artiste s’apprête à réaliser une mosaïque : c’est mieux d’avoir à disposition des tesselles de plusieurs couleurs plutôt que des tesselles peu variées ! »
Dans une comparaison que d’aucuns jugeront exagérée, le Saint-Père a aussi assimilé les « frictions » créées par nos sociétés multiculturelles aux relations familiales parfois houleuses :
« L’expérience des familles nous enseigne cela : en tant que frères et sœurs, nous sommes tous différents les uns des autres. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais il y a un lien indissoluble qui nous unit, et l’amour de nos parents nous aide à nous aimer les uns les autres. Il en va de même pour la grande famille humaine, mais ici, Dieu est notre »géniteur », le fondement et la force de notre fraternité ».
Colonisations idéologiques et culturelles
Par ailleurs, le pape François a aussi évoqué « les peuples qui subissent des colonisations idéologiques, culturelles et économiques en voyant violées leur liberté et leur identité, ainsi que ceux qui souffrent de faim et de l’absence de services éducatifs et sanitaires. »
Il a également incité les fidèles, très nombreux à s’être réunis place Saint-Pierre, à avoir « une pensée particulière » pour leurs « frères et sœurs qui célèbrent la Nativité du Seigneur dans des contextes difficiles, pour ne pas dire hostiles, surtout là où la communauté chrétienne est une minorité, parfois vulnérable et non considérée. Que le Seigneur leur accorde, ainsi qu’à toutes les minorités, la possibilité de vivre en paix et de voir reconnaître leurs droits, surtout la liberté religieuse ». Des propos qui trouvent un écho particulier chez les Chrétiens d’Orient, toujours lourdement persécutés.
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