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Gilets jaunes. Samedi, à Nantes, ça a gazé dur

Le gouvernement et les médias qui espéraient que Noël allait calmer les Gilets jaunes en ont été pour leurs frais. Ce samedi ils ont encore mobilisé plusieurs dizaines de milliers de personnes. Des heurts ont éclaté à Nantes et Paris.

2500 Gilets jaunes infiltrés par 250 activistes d’extrême gauche

A Nantes non plus l’affluence n’était pas prévue. Une fois de plus les services de renseignement portent mal leur nom. Résultat : 2500 manifestants infiltrés par 250 activistes d’extrême gauche et beaucoup moins de policiers que d’habitude.

Ce sont pourtant les augmentations de salaire consenties par le gouvernement aux policiers ainsi que les démontages de certains QG en dur sur les ronds-points qui semblent avoir regonflé un mouvement qui semblait s’étioler le temps des fêtes de fin d’année.

Partie à 13h de cinq points différents en ville,  la manifestation a fait des tours de ville, d’abord dans le calme. Puis convergé vers la préfecture où de  » hardis chevaliers  » ont essayé de prendre d’assaut la terrasse – en appuyant des échelles contre les murs quai Ceineray.

Les vaillants stratèges de Nantes Révoltée – qui appelait à la manif – n’ont peut être pas séché tous les cours d’histoire médiévale,  mais pourraient s’acheter des lunettes. A chaque manifestation, cette terrasse est pleine de CRS,  souvent pourvus d’une lance à eau. Raté donc pour cet assaut, que d’autres ont suivi. En vain.

Prendre la Préfecture ?

Reste à savoir pourquoi cet acharnement à vouloir prendre la Préfecture,  surtout pile au moment où elle est entourée et remplie de policiers – une énigme pour les sociologues de l’an 3000. Néanmoins la concentration de la manifestation autour de la préfecture a fait les affaires des commerçants du marché de Noël et du centre qui pour une fois ont pu (bien) travailler en paix.

Néanmoins d’autres ont réussi à entrer en ville pour déverser des ordures sur les grilles de la mairie, incendier des poubelles, taguer des murs et briser quelques vitres. Macron en a certainement tremblé à l’Élysée. Ainsi que les chaînes d’information continue qui ont loupé un beau sujet à passer en boucle pendant 48 heures.

De 16 à 19h, les manifestants sont restés aux abords de la préfecture d’où ils étaient repoussés à la lacrymo par des policiers en petit nombre. En si petit nombre qu’il n’y a eu que deux arrestations le soir – dont une jeune fille de la mouvance d’extrême gauche – et que la circulation n’était pas bloquée.

Scènes surréalistes devant la préfecture où policiers et manifestants s’échangeaient lacrymos et projectiles tandis que sur l’axe Bellamy – Strasbourg,  entre les deux, passaient bus et voitures.

Néanmoins vers 19h, les policiers ont été très nettement débordés lorsque des manifestants ont déboulé – avec l’odeur de lacrymo – sur la place de la Cathédrale où passants et familles attendaient le son et lumière et qu’un autre groupe s’est infiltré rue Fénelon – quoiqu’il arrive, le dispositif policier à Nantes se doit de protéger préfecture et mairie.

Une bagarre entre manifestants et passants à brièvement éclaté au carrefour Strasbourg /Verdun. Mais le soir et l’approche du match contre le PSG  ont accéléré la dispersion.

Le préfet peut dire merci à Mbappé et ses camarades

Le nouveau préfet ne s’est guère montré capable pour l’heure ni dans le maintien de l’ordre,  ni par l’utilité de ses arrêtés. Que dire d’une tentative de mettre les Nantais au régime sec en empêchant la vente d’alcool un week-end pour tenter de limiter les effets de la manif des Gilets jaunes du samedi ? Il doit un gros cierge à Mbappé et ses camarades.

À Paris plusieurs milliers de personnes ont découvert les vertus de la manifestation sauvage. A Nantes elles le sont toutes ou quasi. Éric Drouet à été arrêté dans une petite rue. Celui-ci, qui a lancé le mouvement en Seine et Marne, est libéré mais interdit de manifester à Paris. Des heurts ont eu lieu près de l’Élysée.

Les parcmètres nantais obstrués par de la mousse collante…

Ailleurs en Loire Atlantique? les péages du Bignon et d’Ancenis ont été bloqués dans le calme. A Nantes, au petit matin du samedi, une centaine de parcmètres sur 562 débordaient de mousse collante. Une partie A été remise en route depuis. À La Baule,  150 activistes de la Maison du Peuple – un lieu occupé à Saint-Nazaire depuis un mois- ont perturbé le marché central de 10 à 12h,  au grand dam des commerçants. Ils  se sont promenés en ville et ont improvisé un pique nique au Castel Marie Louise, un palace baulois.

Louis Moulin

Photos : Breizh-info.com
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