On savait la fonction politique totalement désacralisée, entre un président de la République faisant des selfies avec les citoyens et des élus essayant absolument d’être « branchés » auprès de leurs électeurs -à en devenir ridicules. On en a eu une nouvelle fois la preuve avec la sortie de Danielle Obono, députée franco-gabonaise, à l’Assemblée nationale.
Poussée par un animateur de la radio NRJ, Cauet en l’occurrence, qui l’avait défiée de placer le mot « bolos » dans une question au gouvernement lors d’une séance de l’Assemblée nationale, cette dernière a relevé le défi et provoqué un buzz médiatique à quelques jours de Noël. « Obono remporte son pari », se sont exclamés certains journaux, dont on peut se demander s’ils n’ont pas tout simplement perdu la tête.
« Arrêtez de prendre les gens pour des bolos. Essayez de ne pas nous faire prendre des vessies pour des lanternes », a lancé – en lisant péniblement son texte – l’élue communiste en pleine campagne de récupération du mouvement des Gilets jaunes, au Premier ministre Édouard Philippe. « Quand allez-vous enfin faire contribuer ces riches qui nous coûtent, à nous et à la planète, bien trop cher ? »
On rappellera que pour beaucoup, le terme Bolos, dans les banlieues françaises, est employé quasi exclusivement pour viser les Blancs, les « babtous », même s’il s’est diffusé plus massivement aujourd’hui, TV poubelle oblige (voir en fin d’article).
Naturalisée française en 2011, tout en gardant sa double nationalité gabonaise, Madame Obono a donc cru amusant de ridiculiser, d’insulter ainsi une institution de la République. Il est vrai qu’elle n’en est pas à son coup d’essai : communiste, fille de la bourgeoisie gabonaise, elle avait signé une pétition défendant un groupe qui chantait « Nique la France ». Un bon début.
Finalement, Obono, symbole de diversité, d’une ascension sociale et d’intégration réussie pour les uns, est en passe de devenir un autre symbole pour d’autres : celui du remplacement progressif de la population européenne, y compris dans les plus hautes sphères politiques, du refus de toute intégration, de toute assimilation à notre communauté, qui existait depuis des siècles. Bien avant que Madame Obono et ses parents posent leurs pieds en 1991 sur le sol français…
Un sol sur lequel les monuments aux morts de la Première et de la Seconde Guerre mondiale ne connaissent pas son nom ni celui de ses parents…
Danielle Obono n’a pas rejeté sa nationalité gabonaise. Danielle Obono a du mal à dire « vive la France » alors que ce pays a accueilli ses parents qui fuyaient le Gabon d’Omar Bongo. Danielle Obono soutient tous les mouvements qui tendent à transformer en profondeur la société française, de la PMA généralisée à l’immigration sans aucun contrôle.
Puisque Madame Obono a cru bon de faire de l’Assemblée nationale sa salle de spectacle, il serait temps qu’un député porte enfin ses c…. au perchoir. Qu’il lui dise m. une bonne fois pour toute, et qu’il lui explique enfin que si elle déteste tant ce pays, ses normes, ses coutumes, ses traditions, elle peut toujours retourner au Gabon poursuivre la fin de sa carrière politique !
Julien Dir
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Historique du mot Bolos selon Le Monde, édition du Dimanche 26 décembre 2010 / Lundi 27 décembre 2010
Les premières traces de « bolos » ont pu être identifiées en 2003, en particulier dans le Val-de-Marne, où le terme désigne des acheteurs de cannabis traités de « bolos » par les dealers dans le sens de « pigeons ». Les trois années suivantes, le mot se développe dans les cités difficiles de banlieue parisienne (Le Monde du 16 mars 2005). Les rappeurs commencent à l’utiliser régulièrement. Booba en 2006 : « Hé, prends ton shit et casse-toi ! Bolloss ! » Seyfu la même année : « Pour toi, dans le ghetto, les faces de babtou [Blancs] sont des indics ou bollos parce que leur peau est trop rose. » Le groupe de rap 113 à son tour : « On a notre propre langue et codes, bollos ! »
Le sens du mot évolue selon les utilisateurs et selon les périodes : du simple « pigeon », on passe à un « bourgeois » ou un « blanc » méprisé parce qu’il vient de se faire voler ou « victimiser ». A partir de 2008, le terme sort progressivement du « ghetto » et commence à toucher les centres urbains des grandes métropoles. Les linguistes soulignent que sa signification évolue vers une définition plus large : bolos devient synonyme de « bouffon » et désigne ceux que l’on considère comme des abrutis, des naïfs.
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