C’est une échéance définie maintenant – le MIN de Nantes déménage de l’île Beaulieu sur le nouveau site, porte de Rezé, après les fêtes de Noël. Ce qui complique singulièrement les affaires de la grande brocante mensuelle – accompagnée d’un gros vide-dressing – qui s’y fait chaque premier dimanche du mois. En effet, elle n’a pas encore trouvé de point de chute nouveau.
Elle ne pourra en effet continuer d’utiliser le MIN comme maintenant, car le site devra être rapidement rasé pour construire le nouveau CHU… et éviter l’installation d’un énorme squat. Entre les anciens squats roms aux abattoirs et RevOrient et l’actuelle forte pression migratoire issue d’Afrique et du Maghreb, il y a fort à parier que le MIN laissé en friche serait très rapidement investi, peut-être même dès le lendemain de son abandon.
Problème : la brocante n’a toujours pas trouvé de nouveau point de chute. Une pétition a été passée dans celle du début du mois de décembre, signée par une majorité d’exposants et de visiteurs. Elle réclame l’installation de la brocante dans les locaux du nouveau MIN. Le 16 décembre, un point de chute potentiel est évoqué : le centre commercial de Basse-Goulaine.
Problème, « il faut un lieu assez facile d’accès et relativement central, parce que sud Loire ça n’arrange pas le Nord, et inversement », expliquent des brocanteurs. Et puis, « il faut un parking couvert, pas trop bas de plafond pour que les camions passent, et pourvu de prises d’eau et d’électricité ».
Pascal Bolo : « Tant qu’on n’a pas pris en main le nouveau MIN, on ne prend pas le risque d’y installer la brocante. Mais ce n’est pas un non définitif »
D’autres plaident pour une installation sous les Nefs des Machines de l’Ile : « c’est central, et 2500 personnes y sont chaque dimanche pour voir l’éléphant. Ce serait intéressant pour eux comme pour nous – on draine aussi une clientèle, même deux avec le vide-dressing », explique ainsi un brocanteur.
Hypothèse balayée par le premier adjoint Pascal Bolo, en marge de la session du conseil départemental : « Tant qu’on n’a pas pris en main le nouveau MIN, on ne prend pas le risque d’y installer la brocante. Mais ce n’est pas un non définitif ». Quant aux halles des Machines de l’Ile, c’est non : « c’est hors de prix et ce n’est pas fait pour ».
Affaire à suivre, donc. Pour l’heure, les brocantes de janvier et de février sont maintenues au MIN actuel. Après, c’est l’inconnu.
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