« Nous avons dû retravailler son récit de vie », reconnait Françoise, « marraine civile » d’un migrant soudanais à Trégastel. Traduction : il n’a pas obtenu le statut de réfugié, nous avons donc dû réécrire son histoire pour que cela colle à la possibilité de devenir réfugié en France.
Ces propos ahurissants, sous forme d’aveux, sont rapportés par un journaliste d’Ouest France qui s’intéresse à la « destinée » de ces migrants entrés illégalement en France, échoués dans la « Jungle » de Calais avant d’être répartis par la force et sans consultation de la population sur tout le territoire en France.
A propos de Rashid, migrant soudanais qui prétend avoir été esclave en Libye (ce qu’ils prétendent tous mais qui est invérifiable eu égard du système opaque de fonctionnement des mafias sur place), voici ce qui est écrit : « Contrairement aux autres Soudanais, l’Ofpra lui a refusé le statut de réfugié. « Mauvaise traduction », commente-t-il, en référence à la prestation de l’interprète durant son audience. « Nous avons dû retravailler son récit de vie », explique sa marraine. Et porter le dossier devant la Cour nationale du droit d’asile (CNDA).»
Des collaborateurs dévoués à la cause des migrants
Ce n’est pas la première fois que ces militants associatifs, collaborateurs dévoués à la cause des migrants, feraient tout afin que leurs protégés bénéficient du statut très avantageux de réfugié. Tout faire, c’est à dire donc construire une « légende » – un faux afin de transformer un migrant lambda en victime méritant le statut de réfugié.
« Dans certains quartiers de Bruxelles, des histoires entièrement fabriquées, sont vendues aux demandeurs d’asile pour se donner les meilleures chances d’obtenir le précieux sésame qui permettra aux migrants de rester sur le territoire national : le statut de réfugié.» écrit Maximilien Parc, pour le Vif. En Belgique, selon les chiffres de l’Office des Étrangers, 19.700 demandeurs d’asile ont déposé un dossier en 2018. Près de la moitié ont reçu un avis favorable. Une enquête a été menée auprès de 545 d’entre eux. Et il est apparu que 351 demandeurs n’avaient pas fourni d’informations correctes sur leur statut réel.
En Suède, comme en France d’ailleurs, même les agences gouvernementales constatent qu’une partie des demandeurs d’asile qui déclarent être mineurs sont en réalité majeurs et mentent sur leur âge. Selon l’Autorité de la médecine légale suèdoise, sur les 581 premiers examens médicaux menés à la demande de l’Office national des migrations, 76% « laissent supposer que la personne a 18 ans ou plus », et 24% « que la personne a moins de 18 ans »
Pour qu’un demandeur d’asile obtienne le statut de réfugié, il doit démontrer, preuves et récits à l’appui, qu’il craint » avec raison d’être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques « , selon les termes de la Convention de Genève de 1951. Même si normalement, il est censé apporter lui même les preuves – en pratique, ce n’est pas toujours le cas.
En France, c’est l’OFPRA – Office français de protection des réfugiés et des apatrides – qui est l’administration chargée de l’examen des demandes d’asile. L’OFPRA peut donner le statut de réfugié à un demandeur d’asile ou le faire bénéficier de la protection subsidiaire. L’OFPRA assure également la protection juridique des réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire. Nous avions enquête récemment sur les largesses de cet organisme, de plus en plus opaque par ailleurs.
Quoi qu’il en soit, ces propos tenus par cette bénévole tendent à valider l’enquête de la journaliste Lauren Southern, qui avait piégé une ONG pro-migrants qui apprenait à ces derniers à mentir, pour pouvoir bénéficier de l’asile.
Au nom d’une idéologie dans laquelle les frontières n’auraient plus leurs places, au nom également de cas individuels isolés suscitant de l’empathie, certains bénévoles sont prêts à tout. Leur peuple lui, semble loin, très loin de partager leurs aspirations comme le montre un sondage sorti ce matin.
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