À Nantes, le marché immobilier explose. Chaque année, l’arrivée de quelque 20 000 nouveaux Nantais pousse les prix des logements un peu plus vers le haut – et obligent les locaux à s’exiler en dehors de la cité. D’après le baromètre LPI-SeLoger, le prix de l’immobilier dans l’ancien nantais enregistre une hausse annuelle de 5,4 %.
La Cité des Ducs de Bretagne attire les parisiens
Selon l’INSEE, la population de Nantes Métropole est en pleine croissance. Si le panel des nouveaux arrivants est très large, force est de constater que la Cité des Ducs est en train de siphonner Paris de bon nombre de ses habitants, attirés par la perspective de pouvoir devenir propriétaires et de profiter d’un cadre de vie, qui est plus agréable qu’à Paris, même si les maux de la capitale commencent sérieusement à s’implanter dans la capitale bretonne.
Mais ce regain d’attractivité dont Nantes fait l’objet n’est pas sans fragiliser l’équilibre entre l’offre de logements et la demande. Celle-ci allant croissant, le marché se tend à l’extrême et le prix de l’immobilier nantais s’envole (+ 5,4 % en un an et + 2,3 % sur le trimestre).
Acheter un logement ancien à Nantes coûte : 3 419 €/m²
Aujourd’hui, pour acheter un appartement ancien à Nantes, il vous en coûtera, en moyenne, 3 419 € du m² et dans des quartiers ultra-prisés comme Chantenay – Sainte-Anne, Saint-Donatien ou encore Saint-Félix, l’addition peut encore grimper. « Dans ces secteurs, pour une maison rénovée, les prix peuvent aller jusqu’à 4 600 € du m² » précise Mélanie Ansquer, mandataire immobilier IAD à Nantes. « Pour un appartement ancien dans le quartier Canclaux, il faudra compter entre 3 300 et 3 400 € du m² et aux alentours de 4 000 € si le bien est situé l’hyper-centre ». Pour parvenir à faire l’acquisition d’une maison à un prix qui reste abordable, certains secundo-accédants reportent d’ailleurs leur choix sur des communes avoisinantes, telles que Saint-Sébastien-sur-Loire.Dans l’hyper-centre nantais, le prix de l’immobilier neuf peut dépasser les 6 000 € du m² ».
Un marché immobilier nantais sous tension
Si le fameux Triangle d’Or nantais (entre la place Canclaux, le parc de Procé et la place du Général Mellinet) fait toujours le bonheur des amateurs (aisés !) d’hôtels particuliers cossus, les quartiers de la Butte Sainte-Anne et Chantenay ont le vent en poupe. Si le premier, avec ses airs de Montmartre nantais est plutôt bourgeois, le second – jusqu’à la rue des Pavillons – est en phase avancée de boboïsation. « Il y règne une vraie vie de quartier. Les acheteurs apprécient énormément cet esprit village » indique Mélanie Ansquer.
Dans ces secteurs animés, les maisons de ville disposant d’un jardin sont particulièrement convoitées. La demande pour ce type de biens dépassant largement l’offre disponible, les acheteurs doivent se montrer ultra-réactifs. « Il n’est pas rare qu’une maison se vende dans la journée et au prix » ajoute Mélanie. Une maison de 137 m², située rue Maurice Terrien, dans le quartier de Chantenay, a récemment trouvé preneur au prix (net vendeur) de 554 000 €.
Le prix immobilier des communes proches de Nantes
VILLE | PRIX AU M² |
Orvault | 2 798 € |
Rezé | 2 709 € |
Saint-Sébastien-sur-Loire | 2 705 € |
Sainte-Luce-sur-Loire | 2 674 € |
Saint-Herblain | 2 594 € |
Crédit photo : wikipedia (cc)
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