Effet Gilets jaunes : pas de hausse des frais bancaires en 2019 ?

Les frais bancaires des banques françaises n’augmenteront pas en 2019. Une décision qui fait suite à la pression du mouvement des Gilets jaunes. Avec quelques nuances toutefois…

Plafonnement des frais bancaires

Le vent de colère insufflé par le mouvement des Gilets jaunes va-t-il faire bouger les choses jusque dans les banques françaises ? Les patrons des principaux établissements financiers de l’Hexagone étaient reçus par Emmanuel Macron à l’Élysée mardi 11 décembre. Au coeur des discussions, la question des frais bancaires et leur éventuelle augmentation pour l’année 2019. Des frais qui concernent notamment les foyers les plus en difficultés se trouvant fréquemment en situation de découvert.

Le président de la République ayant pu prendre le pouls de la grogne populaire ces dernières semaines, les patrons des banques présents lors de cette réunion se sont engagés à ne pas augmenter les frais bancaires en 2019. Cette décision intervient alors qu’une hausse de ces frais était effectivement prévue pour l’année prochaine. Dans le même temps, toutes les banques françaises se sont engagées à plafonner les frais d’incidents bancaires à 25 euros mensuels. Des décisions qui devraient, selon la Banque de France, redistribuer « 500 à 600 millions d’euros de pouvoir d’achat » aux Français.

La Fédération bancaire nuance

Que les particuliers comme les professionnels fâchés avec leur banquier ne se réjouissent toutefois pas trop vite : dans un communiqué publié suite à ces discussions à l’Élysée, la Fédération bancaire française (FBF) a tenu à préciser que le niveau global de plafonnement sera « fixé librement par chaque banque, en fonction notamment de ses propres coûts. »

Par ailleurs, du côté de la communication du président de la République, on assure que ce gel des frais bancaires n’est, pour l’heure, valable que pour l’année 2019. De plus, selon le même communiqué, Emmanuel Macron a demandé à ces banques d’accompagner les « artisans, commerçants et petites entreprises les plus durement touchés par la crise actuelle, les blocages et les dégradations ». Des annonces qui interviennent tandis que le chef de l’État avait décrété la veille dans son allocution du 10 décembre « l’état d’urgence économique et sociale ». Trop tard ?

Crédit photo : Pixabay (CC0/AKuptsova)
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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