Le 8 décembre dernier, Fiorina, 20 ans, est venue de Picardie manifester à Paris avec son petit ami, pour soutenir les gilets jaunes. Il est 14h. La manifestation commence à dégénérer. Elle n’est pas venue pour casser et encore moins affronter la police. La tension monte. Elle demande à Maxime Jacob, son petit ami, de partir.
Mais toutes les rues sont bloquées par des barrages de policiers. Impossible de quitter l’avenue des Champs Elysées. Les CRS et policiers en civils se mettent à tirer. Fiorina s’effondre.
Elle vient de recevoir un projectile en pleine tête.
Malgré l’intervention rapide d’un « street medic », et son évacuation vers les urgences ophtalmologiques de l’hôpital Cochin, il est trop tard.
Fiorina a perdu son oeil gauche, pour toujours.
Fiorina aime son pays. Elle était venue défendre son avenir et celui de tous ces Français oubliés et méprisés par Macron. Ce projectile aurait pu arracher l’oeil de n’importe quel gilet jaune. Mais c’est tombé sur elle.
???? #France : Dites @CCastaner , viser les têtes avec les flashball, ça faisait partie de vos ordres ? #8Decembre #GiletsJaunes pic.twitter.com/BmB6yd4HZ8
— -₽ – ? – ? – (@PorteTonAme) 8 décembre 2018
Dans toute la France, des gens se mobilisent pour la soutenir. Une cagnotte a été mise en place par ses proches : « Nous avons tous été choqués par la violence des images de Fiorina, au sol, le visage en sang. Nous devons tous lui montrer notre solidarité.
Cette cagnotte est montée avec l’accord de Fiorina. L’intégralité de la somme récoltée leur sera remise. Une photo avec le chèque sera postée en guise de preuve (comme pour la cagnotte des Rougemont). Elle servira à accompagner Fiorina dans ses dépenses médicales et de soutien psychologique et à reconstruire sa vie. »
Son compagnon était invité de Russia Today aujourd’hui, il témoigne. Il décrit les circonstances de l’accident, et confirme qu’une plainte a été déposée auprès de l’IGPN.
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