Nantes. Blocage de lycées et d’un campus de l’Université : c’est reparti pour un tour…

Alors que des agitateurs lycéens se sont trouvés une raison de manifester – continuer de contester Parcoursup – la faculté de lettres de Nantes est entrée dans le mouvement suite à l’augmentation substantielle des frais d’inscription des étudiants étrangers. Ce matin, le campus Tertre de l’université de Nantes a été bloqué dès 6h30 avec des barricades et divers objets. Mais les Gilets jaunes n’étaient pas au rendez-vous.

Un modèle de discours bobo féministe

Une AG a eu lieu dans la matinée dans un amphi de la faculté d’éco-gestion – elle a été relativement peu suivie. Pour des causes expliquées par une étudiante sur une plateforme d’extrême-gauche : « je ne vois pas pourquoi on doit faire cette AG dans le fief des macroniens, dans le bâtiment économico-capitalo-libéralo-macroniste. En plus, les amphithéâtres ont été conçus par des architectes hommes, et non en mixité (sic). L’amphithéâtre lui-même est nommé « Jean Baptiste Say », qui est non seulement un économiste et un homme, mais en plus, propose des théories de l’offre genrées et était esclavagiste. Moi je propose de faire des AGs dans des parcs conçus par des femmes, pour que les carcans du patriarcat ne brident pas nos discussions. Dans un tel contexte, la parole des femmes est opprimée, et la révolution ne pourra être que patriarcale ». Un modèle de discours bobo féministe qui devrait enthousiasmer les femmes engagées dans le mouvement des Gilets jaunes…

Dans le flou et le brouhaha, ont été adoptés entre autre le soutien à toutes les grèves et la démission de Macron. Dehors, deux étudiants qui aidaient le doyen de FLCE (Langues) Didier Delorme – bête noire des bloqueurs d’extrême-gauche qui l’ont déjà pris à partie l’an dernier – à débloquer son bâtiment ont été agressés par des bloqueurs. Néanmoins la faculté a quand même été libérée dans la journée. Pour le reste, le blocus est reconduit jusqu’à lundi où aura lieu une AG à midi.

Des lycées bloqués, une barricade enflammée

Dans la matinée encore, plusieurs lycées de banlieue (Jean Perrin à Rezé, Léonard de Vinci à la Bottière, Carcouët au Breil, Monge dans les quartiers nord, la Colinière…) et du centre-ville (Clémenceau) ont fait l’objet de blocus. Le boulevard du Massacre, au Breil, a été coupé par quelques dizaines d’élèves ; une barricade  a été enflammée rue de la Bottière vers neuf heures du matin. Les forces de l’ordre et les pompiers ont dû y intervenir pour éteindre le feu et rétablir la circulation.

Cependant, sans l’appoint des Gilets jaunes – toujours occupés à bloquer le port de Saint-Nazaire, la raffinerie mais aussi la centrale logistique U à Carquefou – l’extrême-gauche seule ne mobilise pas. La manifestation prévue ce jeudi soir à 18 heures a réuni moins d’une centaine de participants.

Louis Moulin

Crédit photo : Breizh-info.com
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