En marge des votations qui se sont déroulées le 25 novembre en Suisse, nous en avons profité pour faire une escapade dans un vrai petit coin de Paradis : le Valais.
Plus précisément la région de Sion. Et nous vous en avons rapporté quelques découvertes et quelques clichés qui devraient vous plaire, si vous aussi vous recherchez la beauté des paysages, la gentillesse et l’enracinement des gens, le calme, la nature, et la gastronomie de qualité.
Comment se rendre en Valais depuis la Bretagne ?
Maintenant, c’est un peu plus simple. Vous avez le choix, en avion, entre un Nantes>Genève, et un Rennes>Genève, avec la compagnie Easyjet. En vous y prenant hors vacances scolaires et à temps, vous pourrez vous en sortir avec des tarifs raisonnables.
Une fois arrivé à Genève, en ayant pris soin de ne pas vous égarez du côté français de l’aéroport, direction la gare, située sous l’aéroport. Toute la journée, ils rejoignent Martigny ou Sion, et si vous voulez économiser un peu (tout est cher en Suisse par rapport à la Bretagne), nous vous conseillons de réserver un aller-retour déjà défini, à l’avance, ici. Une fois dans le train, vous pourrez apprécier durant deux heures, de longer le lac Léman, avant de pénétrer en Valais, et de découvrir ses somptueux paysages de vallées et de montagnes.
Il faut savoir que 46 sommets des Alpes de plus de 4 000 mètres d’altitude sont situés sur les terres valaisannes, dont le Cervin et la pointe Dufour, plus haut sommet de Suisse (4 634 m).
Vous avez également la possibilité de vous y rendre en voiture, ou en train, mais dans ce cas-là, cela devrait vous revenir à beaucoup plus cher. En train, ce n’est pas l’idéal, puisqu’il faut s’arrêter à Paris ou à Lyon, puis à Genève ou à Lausanne. Bref, nous vous conseillons l’avion, au pire la voiture (9h à 14 h de route selon d’où vous partez en Bretagne) pour les allergiques aux transports aériens.
Qu’est-ce que le Valais ?
Pour vous situer le décor, le Valais est limité au nord par le lac Léman, le canton de Vaud et le canton de Berne, à l’est par les cantons d’Uri et du Tessin. Au sud, il partage ses frontières avec l’Italie (la Vallée d’Aoste et le Piémont) et à l’ouest avec la France (Haute-Savoie).
Les six villes les plus importantes du Valais sont : Sion et Sierre pour le Valais central, Martigny et Monthey pour le Bas-Valais ainsi que Viège et Brigue-Glis pour le Haut-Valais.
On y parle français à l’Ouest (et arpitan), et à l’Est, le haut valaisan et l’allemand. Comme tous les cantons de Suisse, c’est la Démocratie directe qui s’applique dans le canton, ce qui explique également le fait que la population y soit nettement plus apaisée qu’en France ; P
as besoin de blocages, de gilets jaunes, de grandes manifestations, de violences ni de conflits sociaux, pour pouvoir s’exprimer, émettre des initiatives, proposer des lois au vote, et cela à tous les échelons (communaux, cantonaux, nationaux.). La démocratie, la vraie, même si, pour en avoir discuté avec quelques habitants, tout n’est pas non plus forcément rose en Suisse, mais quand même… On y sent la population nettement plus apaisée, nettement plus heureuse de vivre ensemble, en tout cas dans le Valais, que dans bon nombre d’endroits en France.
Que visiter sur Sion et ses alentours ?
Nous nous concentrerons dans ce reportage sur ce que nous avons déjà eu l’occasion de découvrir, c’est-à-dire Sion et ses alentours.
Sion est une ville à taille humaine, de 34 000 habitants. Elle tire son nom du latin Sedunum, qui qualifiait le peuple celte qui vivait là, en son temps.
Vous pourrez d’abord vous rendre près de l’église Saint-Théodule, qui appartient à la paroisse germanophone de la ville. Accessible uniquement en compagnie d’un guide, cet endroit remarquable donne à voir une église carolingienne et une église de pèlerinage, qui ont été bâties sur d’anciens thermes romains dont la visite des vestiges vaut le détour.
Nous vous conseillons également de grimper jusqu’aux deux châteaux, magnifiques, qui surplombent la ville. L’un est en ruines, l’autre se visite encore. Il s’agit des châteaux dressés sur les collines de Valère et de Tourbillon.
Mais pour découvrir une vue imprenable sur ces deux forteresses, tout en vous baladant au milieu des vignes (le Valais produit des vins d’exception, que nous connaissons très mal, car peu exportés, les Valaisans produisant essentiellement pour leur propre consommation), vous pourrez monter dans les villages alentours, à Savièse, Grimisuat, Nax ou au Mont-Noble. Vue exceptionnelle garantie. Ballade de haute qualité assurée.
Si ces ballades vous grisent, rien ne vous empêche alors d’enfiler vos affaires de randonnées et de vous attaquer aux montagnes qui entourent Sion. Vous avez des chemins de randonnée, balisés, absolument partout autour de la ville. C’est un Paradis pour ceux qui aiment découvrir la nature avec leurs pieds.
Pour les moins intrépides, en moins d’une heure, vous pourrez vous rendre dans une des stations de ski qui surplombent la ville (elles sont très nombreuses, on ne pourra que vous conseiller Crans Montana, à 30 minutes, ou encore Zermatt, plus au sud, à 1 h de route), ou dans des villages somptueux comme Evolène.
Un village qui avait été élu plus beau village de la Suisse romande en 2012, et on comprend pourquoi. Ici, on se croirait revenu dans nos récits d’enfance, et notamment dans Heidi. Des chalets en bois traditionnels, des paysages à couper le souffle, et le calme dans la montagne (1300 m d’altitude). Vous pourrez bien évidemment vous y restaurer après une bonne ballade, et nous vous conseillons de faire halte à la Pension d’Evolène (rue centrale) pour y découvrir les spécialités valaisannes, dans une auberge de très bonne facture (et avec une addition très correcte au regard des autres prix pratiqués en Suisse).
Du Burger Valaisan aux croûtes valaisannes au Fromage, en passant par les raclettes et autres fondues, le chef sait cuisiner et faire aimer la gastronomie de sa région. Le tout accompagné de ces excellents vins du Valais, rouges comme blancs (Dôle des Monts, Fendant Les Murettes, Johannisberg Porte de Novembre ou encore Pinot Noir Vendémiaire). De quoi se régaler, avant se repartir en promenade, ou de redescendre en ville de Sion.
À propos de vin, et si vous voulez en savoir plus sur la fabrication de ces différents vins, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller visiter la maison Gilliard, à Sion qui possède une vinothèque. Vous y apprendrez les secrets de la fabrication du vin en Valais, et pourrez déguster les différentes productions de la maison, dont les breuvages ont été plusieurs fois primés et médaillés.
Le FC Sion, club de football phare du Valais
Je vois déjà les sourires à l’évocation du FC Sion, seul club de football professionnel dans le Valais, et qui évolue en Super League suisse (division 1). Mais quand on supporte Rennes, Guingamp, Nantes, Brest ou Lorient, difficile de se permettre de fanfaronner ou de sourire eu égard de la faiblesse du jeu proposé dans chacune de ces équipes ces dernières années.
Et lorsque l’on va visiter Sion, si l’on veut redécouvrir l’ambiance d’un stade de football populaire, avec un Kop à l’ancienne dans lequel les supporteurs peuvent se masser sans prendre le risque de trébucher contre des sièges, c’est bien du côté du stade du Tourbillon qu’il faut se rendre pour y découvrir cette équipe du FC Sion (qui s’est imposée 2-1 face à Thoune lors de notre passage).
Autour d’un vin chaud (servi à partir du dernier week-end de novembre) ou de bières, ce sont entre 8000 et 15 000 supporteurs venus de tout le Valais qui se retrouvent à chaque match à domicile, dans un stade avec vue sur les montagnes, et pour supporter un club fondé en 1909 et qui possède, tout de même, 13 coupes de Suisse, deux participations en Ligue des Champions et plusieurs en coupe de l’UEFA (Marseille, éliminé en 1994, s’en souvient encore, tout comme Nantes qui avait triomphé des Suisses en huitième de finale), coupe des coupes, ou Europa Ligue.
Un club actuellement 7ème du championnat, victime notamment des choix malheureux de son président, qui s’entête (cela rappellerait presque le Stade Rennais) à faire des recrutements internationaux qui laissent franchement à désirer.
Bref, si vous voulez voir du football à l’ancienne, dans un stade populaire, c’est du côté du FC Sion que vous retrouverez votre bonheur si vous êtes un habitué des stades de Ligue 1 désormais en grande partie sans aucune âme en raison notamment de la répression visant les supporteurs depuis des années.
Le Valais c’est comme la Bretagne, ça vous gagne !
Il est impossible dans un article de tout vous dire sur le Valais. Le site de l’office de tourisme valaisan ou de la région de Sion est d’ailleurs très bien ficelé et pourra vous proposer d’autres pistes pour découvrir cette magnifique région. Des livres sur la région existent aussi et valent le coup d’être parcourus.
Une chose est certaine : tout comme la Bretagne (sans la mer, mais avec la montagne en plus), vous y retrouverez des coins pittoresques, des paysages sublimes, une histoire passionnante, et un peuple amical, enraciné, fier de son identité, ouvert et attachant.
Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire, si vous voulez partir à l’aventure, à 1 h 15 de vol de la Bretagne (+ 2 heures de train ensuite), à la découverte de Sion, du Valais, un petit coin de Paradis en Suisse.
Yann Vallerie
Crédit photo : Breizh-info.com
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