Il n’y a pas que l’aviculture qui est très mécanisée, voire robotisée. Dans l’élevage ovin et caprin, si l’image d’Epinal, ce sont les moutons sur un alpage ou les chèvres regroupées sur un pré à côté du corps de ferme, la mécanisation progresse. Depuis 1989, Méchineau, à Saint-Aubin des Ormeaux aux confins de la Bretagne, de l’Anjou et de la Vendée, au sud-est de Cholet, invente et produit des distributeurs automatiques d’aliments pour élevage.
Avec une douzaine de salariés, l’entreprise réalise 10% de son chiffre d’affaire à l’export, « principalement en Espagne et au Portugal, mais aussi au Maghreb », nous explique-t-on au SPACE 2018 de Rennes. « Nous sommes le leader des distributeurs dans l’alimentation caprine, avec deux millions d’euros de chiffre d’affaire par an ». Les premiers étaient des silos suspendus sur des rails dans les bâtiments – basique, mais encore fallait-il y penser. « Ils sont toujours en fonction et nécessitent peu d’entretien ».
L’entreprise ne cesse d’innover, « souvent à la demande des éleveurs. Un jour on a même eu un industriel qui faisait des tartes aux pommes, il n’arrivait pas à étaler les pommes coupées sur la pâte – on lui a fait une machine sur mesure ». Et pourtant, cela n’a pas toujours été évident : « il y a 20 ans, quand on est partis sur l’automatisme, on nous a pris pour des cinglés », nous confie Patricia Méchineau.
Aujourd’hui, « un distributeur peut gérer jusqu’à six aliments différents, en fonction des lots, avec des rations plus ou moins importantes. On peut gérer les silos, si la distribution est bloquée, un appel est passé sur le portable de l’éleveur ». L’entreprise a aussi développé un robot pour l’alimentation automatisée des bovins, avec Lucas G.
Après des années de déclin, les fermes caprines réussissent à s’en sortir grâce à la mécanisation et la progression des volumes de lait. « En France, il n’y a pas assez de lait de chèvre. En Espagne, il y a un élevage avec 14.000 chèvres, ils vendent leur lait en France ». Moins répandu que le lait de vache, le lait de chèvre s’assimile mieux – notamment par certaines personnes allergiques au lait de vache – et est bénéfique.
LBG
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