L’intelligence artificielle appliquée aux services publics dans l’Hexagone ? L’État a fait connaître ses projets en la matière.
52 projets déposés
Le service public français rencontrant l’intelligence artificielle dans un futur proche ? Le secrétaire d’État au Numérique Mounir Mahjoubi a rendu public le 21 novembre dernier les six projets retenus dans le cadre d’un appel à d’intérêt datant du mois de juin 2018. Une sollicitation qui s’est inscrite dans le cadre du programme d’investissement d’avenir (PIA).
Avant cette sélection, pas moins de 52 projets impliquant différentes administrations centrales, opérateurs, et établissements publics avaient été déposés. Pour le gouvernement, l’ambition était alors de « faire remonter des projets d’acteurs publics nécessitant des approches d’intelligence artificielle et des modes de travail innovants pour améliorer le travail des agents au quotidien, renforcer la relation aux usagers, mieux cibler les contrôles, fluidifier les processus et aider à la décision ».
Seulement six retenus
Parmi les six projets retenus, citons tout d’abord celui permettant de détecter les occupations irrégulières des sols. Comment ? En se basant sur une banque d’images satellites et de photographies aériennes. À partir de ces données, une intelligence artificielle sera capable de détecter les nouveaux objets illégaux. Et principalement les constructions sauvages.
Un autre projet propose pour sa part de faciliter les contrôles de la police de l’environnement en fournissant des modèles prédictifs basés sur des données environnementales comme la qualité de l’eau.
L’IA au service de la santé et de la sécurité
Citons également une intelligence artificielle chargée de repérer les restaurants dont les conditions sanitaires laissent à désirer. Pour cela, l’IA collectera les commentaires et les avis laissés sur les sites dédiés et les réseaux sociaux. De quoi permettre aux agents de l’État de « prioriser les contrôles » afin de « perdre moins de temps » dans la détection des établissements posant problème.
Par ailleurs, l’un des autres projets sélectionnés devrait pouvoir « mieux protéger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement » par rapport à l’énergie nucléaire et aux risques qui découlent de son utilisation. Cette fois, l’intelligence artificielle prendra en compte les quelques 20 000 lettres de suite rédigées après chaque inspection. Ce qui facilitera après un « contrôle plus pointu des zones qui présentent des risques ».
Ce n’est qu’à l’issue d’une période de dix mois de tests que la DITP (Direction interministérielle de la transformation publique) et la Dinsic (Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État) jugeront de la pertinence des IA mises en oeuvre.
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