Après la réunion publique concernant l’ouverture d’un Centre d’Accueil et d’Orientation pour migrants à Arzano, des arzanois absolument pas convaincus, ont décidé de se regrouper au sein du collectif ‘’ARZANO NON AU CAO’’ et c’est avec tous les autres Arzano de France qu’ils comptent bien se faire entendre.
Des Arzanois pas tous convaincus et des inquiets
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les discours du Sous-préfet, du Maire Anne Borry, du porte-parole de l’association COALLIA en charge de l’accueil des migrants ou ceux des autres élus ne les ont absolument pas convaincus. Trop de points restent flous voire obscurs selon eux.
Le nombre de migrants tout d’abord n’a pas été précisé, on ne dispose même pas d’une fourchette haute ou basse disent-ils. Le coût de l’accueil des migrants choque également.
Le collectif souligne dans un communiqué adressé à la presse que l’association COALLIA touche plus de 76 millions d’Euros de subventions de la part de l’Etat dont 33 pour l’hébergement des migrants. Mais ce qui les inquiète plus que tout, c’est surtout la volonté à tout prix des promoteurs du projet de présenter une vision idyllique de l’accueil des migrants.
Partout des élus se montrent en effet soucieux des conséquences de cette immigration. Récemment Norbert Métairie à Lorient s’avouait préoccupé des trafics et violences commis à Lorientis, une délinquance attribuée en partie à de jeunes migrants afghans. A Brest ou à Rennes, les faits de violences des migrants dits mineurs isolés font régulièrement la une de la presse. Les émeutes des campements de Calais ou de Paris d’où viendront les migrants potentiellement hébergés à Arzano ne viennent pas calmer leurs inquiétudes loin de là.
Lors de la réunion publique, le vote à main levée en faveur du CAO, n’avait recueilli qu’une dizaine de mains levées sur les 250 personnes présentes soulignent-ils. Le collectif y voit le signe d’un désaveux profond de la population d’Arzano face à ce projet.
Néanmoins, tout comme le collectif a ouvert une page facebook d’opposition (voir plus haut), des partisans du CAO ont également ouvert la leur.
Pour les membres du collectifs d’autres solutions existent
Le souhait des membres du collectif ARZANO NON AU CAO, c’est que l’état ou les collectivités locales consacre en priorité leurs moyens vers les français les plus fragiles. A Arzano une personne âgée de 85 ans va être est mise très prochainement à la porte de chez elle, une famille a été expulsée d’un logement à Arzano et doit vivre en mobil-home et dans des conditions très précaires.
A Bois Joly des anciens souffrent du manque de moyens accordé au EHPAD. Selon eux, c’est en priorité vers ces personnes que doit se porter la solidarité qu’elle soit nationale ou locale.
Pour le collectif, le développement de structure d’accueil tels les CAO renforcent les mafias qui organisent ce trafic d’êtres humains. Il affirme que les bonnes solutions sont en Afrique ou au Moyen-Orient mais pas en France
Une organisation locale mais une opposition plus globale
Ce collectif – difficile à chiffrer – regroupe les habitants d’Arzano mais aussi ceux des communes environnantes « qui refusent les conséquences de cette immigration non maitrisée ». Ils comptent bien ne pas rester isolés et ils ont déjà pris de nombreux contacts avec des opposants d’autres communes qui comme eux refusent l’implantation de centres d’hébergement de migrants sur leur territoire. Des liens sont déjà en cours avec des habitants ou collectifs d’Allaire, de Saint Brévin, de Bannalec, de Somain, de St Macaire, de Châteaudouble et sans doute bientôt de Bannalec.
L’ambition du collectif est de mobiliser et de fédérer les oppositions contre l’implantation de CAO ou de CADA au plan national.
« Maintenant que la photo de la gendarmerie d’Arzano a fait le tour des réseaux sociaux et les titres des médias au plan national, Arzano est devenu un symbole, celle d’un monde rural heureux mais qui endure aussi des difficultés et à qui l’on impose ceux que Paris ou les métropoles ne veulent pas.» explique le porte-parole.
Un symbole dont les opposants aux CAO veulent s’emparer.
Crédit photo : DR
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