La ligne ferroviaire entre Morlaix et Roscoff, passant par Saint-Pol de Léon, a été fermée en juin 2018 en raison des importants dommages causés par les intempéries du mois de juin.
La Région, en tant qu’Autorité Organisatrice des Transports, vient de proposer, à partir du 1er janvier 2019, un service de cars. Des cars avec un tarif unique fixé à 2 € à partir du 2 janvier 2019. La nouvelle grille proposée comprend neuf départs quotidiens pour Morlaix et treize pour Roscoff. Une consultation publique est disponible jusqu’au 30 novembre sur le site : www.breizhgo.bzh.
Toutefois, l’association APMR (Association Promotion de la ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff) n’envisage pas une seconde que cette fermeture soit définitive. Elle vient d’adresser un communiqué à la presse en ce sens :
La suppression récente des trains sur la ligne ferroviaire Morlaix/Saint-Pol-de-Léon/Roscoff suite aux inondations du 3 juin dernier ne signifie en rien que la ligne soit définitivement fermée. Tout dépendra de la décision qui sera prise à l’issue de l’étude socioéconomique en cours sur les déplacements entre Morlaix et Roscoff.
La Région, en tant qu’Autorité Organisatrice des Transports, vient de proposer, à partir du 1er janvier 2019, un service de cars.
Cependant, le fait que SNCF se retire au profit de cars affrétés par la Région implique la suppression de ventes de billets SNCF sur le plan national pour Roscoff et Saint-Pol-de-Léon et la fermeture de la gare SNCF de Roscoff.
Les destinations de Roscoff et Saint-Pol-de-Léon sont donc rayées de la carte ferroviaire nationale SNCF.
L’avenir de la ligne ferroviaire dépend plus que jamais de nos élus Communes, Communautés de Communes, Département, Région qui ne peuvent en aucun cas être les seuls porteurs de cet investissement pour lequel l’Etat doit s’engager à leurs côtés.
Malgré le contexte de lassitude et de résignation qui peut sembler régner, l’APMR maintient le combat qu’elle mène depuis sa création et tient à assurer les usagers de son engagement total pour la réouverture et le développement de la ligne.
L’association rappelle les enjeux :
- l’accessibilité de ce territoire et donc son attractivité au plus grand nombre (usagers, salariés, occasionnels, touristes, scolaires…) en l’inscrivant dans la transition écologique (Breizh Cop et SRADDET à venir).
- pérenniser et développer les activités économiques (ex A Fer et à Flots plus de 8000 passagers en 2016)
- attirer des populations provenant d’autres métropoles habituées aux TER et TGV pour se déplacer (une bonne exploitation ferroviaire est fixateur de population).
Si ces trois critères ne sont pas au rendez-vous l’économie locale en subira très rapidement les conséquences sur son activité et sur le climat social.
Les prochaines semaines vont être décisives, pour l’avenir de cette ligne qui, si elle était fermée, pénaliserait une nouvelle fois les usagers des zones rurales.
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