Cette semaine a été évoquée la possible modification de la loi de 1905 de séparation de l’église et de l’état, pour, selon Emmanuel Macron et son entourage, « réduire l’influence étrangère » et prévenir les dérives intégristes. Religion dans le viseur bien entendu, l’Islam.
Selon Le Monde, le projet à l’étude prévoit de créer une « qualité cultuelle » des associations, qui leur conférerait de nouveaux droits mais aussi de nouveaux devoirs. Avec l’idée que ce statut soit suffisamment incitatif pour convaincre les associations cultuelles de l’adopter. Aujourd’hui, elles sont quelque 4 000 qui relèvent du statut de la loi de 1901, assorti de certaines caractéristiques leur permettant d’être régies par la loi de 1905 et donc de bénéficier des avantages fiscaux qui y sont liés. Mais, notamment dans le culte musulman, certaines structures préfèrent rester sous le régime général de 1901 et s’épargner ainsi les obligations de transparence assorties.
Le gouvernement envisage également de permettre aux futures associations cultuelles de « posséder et administrer » des immeubles affectés au culte pour en tirer des revenus locatifs. Des ressources propres qui favoriseraient leur autonomie financière.
La République en marche et ses élus ou militants ne sont pas nés de la dernière pluie concernant le soutien à l’Islam et aux musulmans de France. Cela peut rapporter gros électoralement désormais, ce qui confirme le poids démographique croissant de la communauté musulmane. L’Observatoire de l’Islamisation vient d’ailleurs à ce sujet de publier un dossier intitulé « La République en Marche au service des constructions de mosquées » dans lequel on y voit le rôle du parti, fondé par Emmanuel Macron, dans l’expansion et l’aide à l’Islam en France.
« Le parti d’Emmanuel Macron, à sa création, a consacré ses efforts d’élaboration d’un programme politique sur les questions économiques et sociétales, délaissant en général les questions d’identité et de religion. Il est vrai que prendre des positions tranchées sur ces questions est un risque de voir fuir des segments d’électorats qui peuvent s’accorder sur un programme fiscal et de droit du travail, mais pouvant s’opposer sur les questions migratoires ou du traitement sécuritaire du salafisme.
Alors qu’il était encore en campagne, Emmanuel Macron a refusé de condamner les Frères Musulmans de l’UOIF ou les salafistes, les premiers appelant ouvertement à voter pour lui sans que cela ne le fasse réagir. Une fois président, il déclare lors de son interview avec Jean-Pierre Pernaut en avril dernier qu’il n’existe pas de base légale pour interdire ces deux courants de l’islamisme et dit s’en remettre à la justice pour traiter les dérapages des prêcheurs extrémistes. Une façon de botter en touche.» peut-on lire en introduction du dossier, fourni et argumenté, qui persiste :
« Après plus d’un an aux affaires, plusieurs élus LREM se sont montrés très en pointe dans l’inauguration de nouvelles mosquées, qu’elles soient turques ou fréristes. Force est de constater que les cas que nous allons exposer ci-après n’ont suscité aucune remontrance de la part de la direction de LREM, ce qui revient à dire que c’est une pratique acceptable pour le parti que d’accompagner la construction de grandes mosquées de courants parfois radicaux.»
Nous vous proposons de découvrir, en vidéo, l’enquête menée, ci-dessous, c’est flagrant :
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