Depuis le 5 novembre, les États-Unis ont officiellement réimposé toutes les sanctions qui avaient été levées dans le cadre de l’accord sur le nucléaire iranien, l’administration Trump ayant ajouté près de 700 cibles.
Sanctions contre 900 objectifs
La liste est impressionnante. Le département du Trésor des États-Unis a désigné 700 nouvelles cibles lors de son annonce de rétablissement des sanctions contre l’Iran et son programme nucléaire. Entrées en vigueur le 5 novembre, ces mesures viennent frapper différents acteurs de l’économie iranienne tels les banques, le transport maritime et aérien, la construction navale mais aussi l’énergie.
Des sanctions qui font suite à la décision de l’administration Trump, en mai dernier, de se retirer de l’accord nucléaire international. Ce sont désormais 900 objectifs liés à l’Iran qui ont été soumis à des restrictions en moins de deux ans. Avec, en toute logique, l’instauration d’un climat de plus en plus délétère entre Washington et Téhéran.
États-Unis : une pression croissante
Si les mesures appliquées sont déjà drastiques, les USA n’entendent visiblement pas en rester là. Selon le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, « la pression exercée par les États-Unis ne fera qu’augmenter à partir de maintenant ». Avant d’ajouter : « Nous sommes déterminés à faire en sorte que le régime iranien cesse de détourner ses réserves de devises fortes dans des investissements corrompus et dans les mains de terroristes ». Une déclaration qui ne risque pas d’apaiser les relations diplomatiques entre les deux puissances.
Le département du Trésor a par ailleurs étiqueté 70 institutions financières ayant des liens avec l’Iran. Toujours selon le gouvernement américain, certaines banques auraient servi de « conduits financiers » pour le ministère de la Défense et de la Logistique des Forces armées et de la Radiodiffusion de la République islamique d’Iran.
L’administration Trump a également désigné plus de 200 personnes et navires dans les secteurs du transport maritime et de l’énergie de l’Iran, y compris la compagnie IRISL (Islamic Republic of Iran Shipping Lines) et le géant du transport pétrolier National Iranian Tanker Company.
« Ce sont les sanctions les plus sévères que nous ayons jamais imposées », a déclaré le président Donald Trump dimanche 4 novembre. Avant de se tourner vers l’avenir : « Nous verrons ce qui se passera avec l’Iran ». Un futur qui intéresse au premier chef les États européens, ceux-ci donnant une fâcheuse impression d’impuissance dans une situation explosive. Compter les points à défaut de pouvoir limiter les dégâts…
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Gage Skidmore)
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