Les mois passent, et Johanna Rolland ne semble pas très populaire. Ni au sein de l’extrême-gauche à qui elle a pourtant beaucoup donné et dont des militants l’ont enfarinée, ni chez les éboueurs qu’elle a braqué en début de mandat – en désorganisant au passage durablement la collecte des ordures en ville – ni chez En Marche tenté par une candidature autonome aux municipales, ni chez les riverains de nombreux quartiers qui se voient imposer l’arrivée de migrants, ni chez les contribuables… ni à la TAN.
« Qu’elle vienne avec nous rouler pour voir le bordel que c’est. »
Lassés du manque d’attention des pouvoirs publics – Johanna Rolland en tête – face à leurs conditions de travail de plus en plus tendues et à l’insécurité croissante sur le réseau, un nombre croissant d’agents de la TAN en a après Mme le maire de Nantes. « À la TAN, Johanna Rolland est haïe », déclare sans ambages un chauffeur de nuit. « D’autant qu’elle a déclaré en conseil métropolitain que nous étions trop payés, qu’elle vienne avec nous rouler pour voir le bordel que c’est. Y a moins de circulation, mais plus d’incivilités, de violence et ça elle n’en a rien à faire ».
« Pas moyen de discuter avec »
Ce contrôleur n’en pense pas moins : « Johanna Rolland n’est pas aimée, c’est sûr. Elle passe son temps à nous casser, vouloir supprimer nos derniers avantages, et puis elle est imbue d’elle-même, plus vieille que sa grand-mère, pas moyen de discuter avec ». Pour ce chauffeur, « Johanna Rolland n’est jamais sur le terrain – en même temps si elle se fait enfariner quand elle sort… elle est dans sa bulle. Jean-Marc [Ayrault] il n’est pas comme ça, quand il était maire il allait sur les marchés, discutait avec nous, les éboueurs… Johanna Rolland nous prend pour des moins que rien ».
« Johanna Rolland n’est pas populaire chez nous, c’est sûr », dit encore un chauffeur. « J’étais en région parisienne, je suis arrivé à Nantes il y a dix ans, maintenant c’est le même bordel avec des branleurs de 12-14 ans issus de quartiers sensibles que leurs parents n’éduquent plus. J’en ai assez, j’ai voulu protéger ma famille, je suis parti m’installer à la campagne. Mais je doute que les agents de la TAN qui votent à Nantes vont mettre un bulletin Johanna Rolland aux prochaines élections, pour ceux qui votent ».
Transmis à l’intéressée, qui peut déjà se faire du souci si La République en Marche décide de passer des paroles aux actes et se présenter aux municipales. D’autant que « Jean-Marc » lui, bénéficiait d’un important capital sympathie chez les agents municipaux et de la TAN, ce que Johanna Rolland semble avoir perdu. Comme le reste.
Louis Moulin
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